La France a été reconnue coupable d’esclavage devant la cour européenne des droits de l’homme.
Un couple de notables réduisait leurs nièces en esclavage.
Arrivée en France en 1994, une adolescente burundaise avait été accueillie par son oncle et sa tante en région parisienne après la mort de ses parents tués pendant la guerre civile de Burundi.
Son oncle, ancien ministre du Burundi et fonctionnaire à l’Unesco et sa compagne l’avaient logée au sous-sol. Les conditions hygiéniques étaient déplorables. Avec sa jeune sœur arrivée un peu plus tard, elle était chargée d’effectuer toutes les tâches ménagères de la maison sans être rétribuée. Aucun jour de congé ne leur avait été accordé.
C’est en 1997 que les jeunes filles ont réussi à s’enfuir et ont trouvé refuge à Enfant et partage, une association française.
Les deux époux ont été condamnés en 2007 puis relaxés en appel. Quant à la France, la Cour de Strasbourg juge qu’elle a failli à son devoir de « mettre en place un cadre législatif et administratif permettant de lutter efficacement contre la servitude et le travail forcé. »
