Alors que l’élection pour la présidence de l’UMP approche, le ton se durcit entre les partisans de Jean-François Copé et ceux de François Fillon.
Après Valérie Pécresse et Alain Jupé, ce fut hier le tour de François Baroin de critiquer plusieurs propos tenus par Jean-François Copé.
Les propos tranchés de Jean-François Copé sur le « racisme anti-blanc » ou sur le vol de pain au chocolat pour motif « qu’on ne mange pas pendant le ramadan », ont soulevé de vives réactions, y compris au sein de son propre parti.
A la fin du mois de septembre, la députée et ancienne ministre du Budget, Valérie Pécresse, avait été interrogée au sujet du « racisme anti-blanc » dénoncé par Jean-François Copé, et avait expliqué qu’il ne faut « pas être seulement dans la dénonciation de certains phénomènes, on doit être surtout dans la proposition ».
Au début de ce mois d’octobre, Alain Juppé critiquait également les propos de Jean-François Copé, au sujet du pain au chocolat volé pendant le ramadan. « Cela ne va pas dans la bonne direction », avait déclaré le maire de Bordeaux, avant d’ajouter qu’il avait tenu « une déclaration que je ne peux pas approuver ».
Hier, le député et ancien ministre de l’Economie, François Baroin, s’est clairement positionner contre la ligne politique adoptée par Jean-François Copé : « je ne partage pas du tout l’analyse de Jean-François Copé, ni sur les conséquences d’une défaite – je rappelle qu’on a été battu à toutes les élections – ni sur les orientations qui déplacent un peu le centre de gravité de l’UMP et qui ne me correspondent pas du tout. »
« Ce n’est même pas vers la droite, c’est vers des phrases qui n’appartiennent pas à mon vocabulaire, ça n’est plus mon affaire », a ajouté l’ancien ministre de l’Economie. Au sujet du pain au chocolat de M. Copé, F. Baroin a répondu : « J’ai une autre ambition pour l’UMP que ‘petits blancs, pendant le ramadan, restez chez vous’ »
