Une équipe américaine de chercheurs s’est penchée sur la biodiversité bactérienne du nombril, ces habitants microscopiques qui viennent coloniser cette sorte de petite grotte de notre épiderme.
Pas moins de 2 300 espères de bactéries ont été identifiées.
Les auteurs de cette étude expliquent que « c’est un environnement qui, en termes de morphologie, varie relativement peu d’un individu à l’autre ».
« Il est susceptible de pouvoir héberger une communauté bactérienne peu perturbée si on la compare à celle des parties du corps fréquemment exposées et lavées comme les mains », précisent-ils.
S’armant de cotons-tiges, ils se sont aventurés dans le nombril de près 500 volontaires, prenant également quelques échantillons auprès de 60 personnes. Au total, les chercheurs ont identifié près de 2 300 espèces différentes de bactéries. Le sujet le moins doté en comptait 29, et le mieux servi 107.
Dans cette biodiversité, huit espèces étaient présentes chez plus de 70 % des volontaires, et représentait la moitié de l’ensemble bactéries découvertes.
La plupart de ces hôtes sont évidemment inoffensives. Certaines sont même assez amicales, en participant au bon état de la peau ou en combattant d’autres bactéries moins bénéfiques.
Les biologistes ont été surpris de découvrir aussi quelques archées, microorganismes vivant généralement dans des environnements dits extrêmes. On n’en avait jusqu’alors jamais identifié sur la peau d’un humain.