Une nouvelle fois, les subventions accordées par la région Ile-de-France à des initiatives publiques ou privées créent la polémique. Bien souvent critiqué pour ses gaspillages, le président PS de la région Jean-Paul Huchon est de nouveau pointé du doigt. En pleine crise économique, l’opposition UMP, par la voix de Valérie Pécresse, perçoit la gestion des subventions par la majorité socialiste comme une « gabegie ».
L’utilisation de l’argent public par la région Ile-de-France est normalement destiné à soutenir des projets relevant du bien public, comme les écoles, les transports ou encore l’aménagement du territoire. Composé de dotations étatiques et des impôts locaux, il est cependant tout juste suffisant pour assurer les énormes dépenses nécessaires au développement économique et social de la Capitale et de ses alentours. Cependant, plusieurs médias et politiciens révèlent des subventions pour le moins incongrues accordées par la région à certains projets farfelus, souvent sans aucun rapport avec la région.
Après avoir révélé que la région soutenait la « filière des olives palestiniennes », le magazine « Le Point » met en lumière une autre subvention assez incongrue. En effet, la région finance rondement –à hauteur de 140 000 euros- un vaste plan sur le climat destiné à réduire les gaz à effet de serre au … Sénégal, dans la ville de Dakar. Il apparait ici clairement que le budget régional n’est en rien utilisé pour des projets servant au bien-être des franciliens. Dans un contexte de marasme économique certain, le choix des subventions est très souvent vivement critiqué par l’opposition et les médias. Pour se défendre, Jean-Paul Huchon affirme que « la région a vocation à intervenir dans tous les domaines qui intéressent la vie des gens », même en Afrique.
Cette affaire fait aussi scandale car le président socialiste du Conseil régional n’en est pas à son coup d’essai. Le Canard enchainé avait en effet révélé il y’a quelques mois que l’ensemble des couts destiné à la création d’un nouveau logo pour le Conseil régional s’élevait à plus de 400 000 euros ! Si toutes ces subventions et dépenses parfois exotiques peuvent individuellement sembler une goutte d’eau dans le budget total de la région, elles représentent, une fois additionnées, un poste de budget non-négligeable pour une région, qui se voit obligée de réduire le nombre de ses fonctionnaires par manque de moyens.
