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Transports : le problème de l’aide aux étrangers illégaux

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Une pétition lancée par le groupe UMP de la région Ile-de-France demande la suppression de l’aide aux étrangers en situation irrégulière en matière de transport. Portée par Valérie Pécresse, chef de file de l’opposition au conseil régional, cette pétition rassemble déjà plus de 4 000 signataires.

 

 

Voilà un nouveau problème qui risque de faire grand bruit à l’approche des élections municipales de 2014 et en vue des régionales de 2015. En épluchant le rapport Goasguen sur l’AME, des conseillers régionaux UMP se sont aperçus que les étrangers irréguliers bénéficiaires de l’AME pouvaient demander une réduction drastique du prix de leur abonnement pour les transports en commun. En tout, plus de 120 000 franciliens en situation irrégulière profitent de cette mesure, soit 75% des bénéficiaires de l’AME. Une «injustice tarifaire» pour l’UMP.

 

D’autant que dans un contexte de crise économique, le prix des transports en commun n’a cessé de grimper sur ces six dernières années. Pour un travailleur pauvre, dont le salaire ne s’élève qu’à 8000 euros par an, le prix du Pass Navigo grimpe tout de même à plus de 113 euros, contre 28 euros pour un étranger bénéficiaire de l’AME, donc en situation irrégulière. Pour l’opposition UMP, cette mesure ne passe pas et le groupe en réclame l’abrogation immédiate. Du côté du conseil régional, Jean-Paul Huchon ne s’est toujours pas exprimé sur la question. Surtout que pour la régionales de 2015, les transports en commun seront au centre de la campagne.

 

Après avoir échauffé les esprits en repoussant le conseil du STIF pour cause de voyage à New-York, le silence pesant de Jean-Paul Huchon sur cette mesure controversée ne risque surement pas d’arranger les choses. Surtout que de son côté, l’UMP a fait des transports une de ses priorités pour les prochaines échéances électorales, notamment en présentant un programme chargé, visant à stopper la hausse du prix des billets, mais aussi à améliorer la sécurité dans les transports ou encore à accorder le prix des abonnements sur la qualité des transports. En bref, la mini-polémique lancée par l’UMP risque fort d’enfler rapidement en cas de non-réponse du groupe socialiste.

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La Rédaction