« Voulez-vous correspondre avec moi ? Si tu veux, je peux envoyer ma photo« . Voici le genre de lettre que la prison où réside Marc Dutroux. Le quotidien Belge le soir révèle, jeudi 20 février, que des adolescentes tentent d’entrer en contact avec l’homme condamné pour enlèvement, séquestration, viol et meurtres
Le détenu le plus célèbre de Belgique reçoit tout comme Justin Bieber sont lot de missives à sa gloire. « Bonjour, je suis une jeune fille de 15 ans. J’habite La Roche-en-Ardenne. Vous m’avez toujours fascinée. Vous êtes une personne connue. Quand je vois vos belles photos, je ne peux que vous croire honnête » écrit une autre jeune fille.
L’administration pénitentiaire de la prison de marche s’est saisie de ces lettres. L’homme condamné à la prison à perpétuité reçoit régulièrement des propositions de mariage, des peluches ou encore de l’argent.
« Le courrier adressé au détenu n’est pas intercepté en règle générale, sauf si l’ordre et la sécurité sont mis en péril« , prévient Valérie Havart, directrice-adjointe de la prison de Marche.
Le psychiatre Jean-Yves Hayez estime que l’interception de ces lettres est promordiale. « Ces jeunes filles ne sont pas conscientes du danger que recèle ce genre de correspondance avec ce type d’individu« , argue-t-il.
« Tout détenu peut écrire à qui il souhaite, c’est la règle principale. Néanmoins, il doit inscrire son nom à l’arrière de l’enveloppe et affranchir correctement. Quand on estime qu’il y a des indices personnalisés que le contrôle serait nécessaire parce qu’il y aurait un risque pour l’ordre ou la sécurité, alors nous sommes autorisés à vérifier le courrier avant qu’il ne sorte. Soit en présence du détenu, soit en son absence. Mais effectivement, a priori, pas de limitation« , précise Valérie Havart.
Des précautions qui n’ont pas empêchés le tueur d’envoyer une lettre de 44 pages en janvier dernier au père de l’une de ses victimes.
Crédit Photo : Erin Kohlenberg