Après l’incident de 2011, l’archipel japonais se relève doucement des conséquences sanitaires et environnementales de la catastrophe. Tandis que le gouvernement envisage de relancer le parc nucléaire, le rapport de l’ONU a montré la non-dangerosité des espaces qui avait été touchés par les radiations nucléaires.
C’est le premier ministre Shinzo Abe qui est à l’origine de ce changement de doctrine sur la question du nucléaire. En effet, le leader de la coalition gouvernementale (PLD, Nouveau Komeito) s’était fait élire en 2012 avec la proposition de redémarrer les réacteurs japonais. La décision prise ce 11 avril stipule que l’atome va bien redevenir une « énergie de base » pour l’archipel qui est aujourd’hui fortement dépendant de ses importations d’hydrocarbures.
Si pour l’heure aucun niveau n’a été arrêté pour fixer la part du nucléaire dans le mix-énergétique national, « une récente analyse de Reuters, [montre que] deux tiers des 48 réacteurs nucléaires japonais à l’arrêt pourraient devoir rester fermés ». Les difficultés économiques ne semblent donc pas totalement réglées mais la filière pourrait tout de même permettre de diminuer considérablement la facture énergétique, tant pour les ménages que pour les industriels.
Si cette décision intervient aussi tardivement, c’est qu’une partie de la population restait encore marquée par la catastrophe naturelle de 2011. Cependant une étude du Comité Scientifique de l’ONU (UNSCEAR) a montré que les effets et les conséquences des radiations émanant de la centrale de Fukushima n’auraient finalement pas d’incidence sur la population et son environnement. Comme le souligne le professeur Wolfgang Weiss, l’action rapide des autorités japonaises a permis de limiter la contamination.