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Boko Haram demande un échange d’otages

Après l’enlèvement des lycéennes nigérianes, le président Goodluck Jonathan « a salué l’engagement de la Chine, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France qui se sont portés volontaire pour aider à la recherche des personnes enlevées ». Cependant, après la demande du leader Abubakar Shekau de parvenir à un échange de prisonniers, les autorités sont encore divisées. A l’origine de la libération de Nelson Mandela, Jean-Yves Ollivier rappelle l’intérêt de ce genre de procédé, mais le récent refus adressé par Alger à la « Jama’at al-Tawhid wal-Jihad », groupe de l’Unification et du Djihad pourrait bien servir d’exemple.


Depuis maintenant plusieurs mois les actions du groupe armé Boko Haram terrifiaient la population. C’est ce mouvement qui signifie « l’éducation occidentale est un pêché » est accusé par l’ONG Human Rights Watch d’une « répression sanglante en 2009. L’organisation qui se structure depuis 2002 sous l’égide de Mohammed Yusuf, se radicalise à partir de 2010 sous les ordres Abubakar Shekau. Ce dernier a organisé des attaques sur « des responsables politiques, religieux, qu’ils soient chrétiens ou musulmans » avant de kidnapper les 223 jeunes filles.


Devant ce genre de drame humain, pour chaque individu on se demande souvent « ne vaudrait-il pas mieux le sortir de son enfermement en changeant la situation dont il est prisonnier ?». C’est du moins la question que pose l’auteur du livre Ni vu ni connu, qui relate notamment la libération de Nelson Mandela, et dont il fut partie prenante. En revanche, le négociateur Jean-Yves Ollivier constate également sur le dossier des journalistes en Syrie, « qu’il est évident que les otages n’ont pas été libérés par l’opération du Saint-Esprit ».


S’il existe bel et bien des tractations afin de faciliter la libération de certains otages, l’échange de prisonniers est l’une des contreparties les moins courantes. Le dernier exemple en Algérie, en atteste d’ailleurs… Les Salafistes Touaregs proches du groupe Ansar Dine, avaient posé une « requête portant [sur] la libération de 40 terroristes détenus en Algérie contre la libération des sept diplomates algériens enlevés à Gao dans le Nord du Mali », directement déclinée par les émissaires algériens…

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La Rédaction