Le roi de la pop n’est plus là, mais il continue malgré tout de rapporter gros ! Le nouvel album posthume de Michael Jackson sort cette semaine, l’occasion de faire le point sur la gestion de son œuvre.
Si on peut douter de l’intérêt musical du énième album du Michael Jackson édité depuis sa disparition, la passion des fans encore nombreux et la curiosité des autres assureront très probablement le succès commercial de ce nouvel opus.
Produit par la société Sony Music qui à la suite du décès de la star le 25 juin 2009, avait signé un accord lui assurant dix lignes de produits consacrés à l’artiste, « Xcaspe » est le quatrième album de Michael Jackson depuis sa mort. Il fait suite à « This is it » en 2009, bande original du film sur les répétitions du spectacle qui devait célébrer son retour à la scène, « Michael » sorti en 2010 et l’édition « collector » de Bad (pour son 25eme anniversaire) parue en 2012.
« Xscape » propose ici des chutes issues de séances de studio réalisées entre 1983 et 1999. Remodelées et remasterisées par une ribambelle de réalisateurs artistiques à succès dont L.A. Reid ou Timbaland, Sony Music a tenté ici de rendre écoutables des morceaux que le chanteur lui-même n’avait pas jugé à la hauteur pour figurer dans ses albums. Si quelques titres sortent malgré tout du lot, la majorité manque clairement d’authenticité par un trop plein de sonorités masquant parfois même la voix du chanteur.
S’il ravira certainement les plus passionnés, ce nouvel opus ne rivalisera toutefois jamais avec les albums mythiques de roi de la pop et au-delà de la l’aspect financier, il soulève donc la question de la pertinence artistique de l’édition d’archives et de morceaux inachevés.
Crédits photo : WBEZ
Thomas Livingston