Pour son premier Conseil de Paris ce lundi 20 mai, Anne Hidalgo, tout juste élue à la Mairie, a fait part de ses ambitions en matière de lutte contre la pollution qui empoisonne la capitale. Un plan anti-pollution devrait ainsi voir le jour avec pour principales mesures la limitation de vitesse à 30 km/h et la réduction progressive du nombre de véhicules diesels.
Alors que les niveaux de pollution à particules fines dans la capitale ont atteints des records au mois de mars dernier, les autorités parisiennes semblent aujourd’hui vouloir avancer vers une politique de transports et de gestion de la circulation plus durable. Si des mesures de gratuité des transports publics avaient été prises de manière ponctuelle, Anne Hidalgo souhaite désormais agir sur le long terme. Plusieurs mesures applicables à la ville de Paris ont ainsi été évoquées.
Tout d’abord, la maire souhaiterait généraliser la limite de vitesse à 30 km/h, aujourd’hui en vigueur dans plus d’un tiers des rues, contre 50 km/h. Une mesure dont on peut douter de l’efficacité réelle. Comme l’a fait remarquer Christophe Najdovski, adjoint au maire chargé des transports, au micro d’Europe 1, la limitation de la vitesse ne devrait « pas avoir d’incidence majeure ». Une première disposition en date du 6 janvier dernier, avait déjà réduit la vitesse autorisée sur le périphérique parisien de 80 à 70 km/h. Cette mesure, si elle ne semble pas avoir eu d’effets réels sur les niveaux de pollutions, aura par contre entraîné une augmentation significative (de 20 à 30 %) des amendes pour excès de vitesse.
Dans un second temps, la nouvelle équipe municipale ambitionne de faire sortir la capitale française du diesel à l’horizon 2020 en se débarrassant progressivement des véhicules diesels fort émetteurs de particules et même cancérigènes selon certains. Pour cela, des mesures d’interdiction d’entrée en ville pour ces véhicules ou d’incitation à l’achat de véhicules propres devraient être mises en place dans les années à venir. La mairie devrait également renouveler l’ensemble du parc automobile municipal par de nouveaux véhicules hybrides ou électriques.
Thomas Livingston