Au lendemain de la démission du président de l’UMP, Jean-François Copé, le parti de l’opposition cherche désespérément le moyen de sortir au plus vite de ce mauvais pas. Si le trio autoproclamé pour assurer la transition est loin de faire l’unanimité dans les rangs de l’UMP, personne ne semble actuellement en mesure de reprendre le flambeau.
De plus en plus compromis dans le scandale des fausses factures Bygmalion, Jean-François Copé a donc annoncé cette semaine son retrait des affaires politiques pour la durée de l’instruction. S’il a souhaité réaffirmer au micro du journal de TF1 toute son « intégrité » et son « honnêteté », il ne semblait plus en position de pouvoir diriger le premier parti d’opposition français.
Face à cette ultime rebondissement, la direction de l’UMP s’est vue dans l’obligation de réagir vite et de mettre en place une direction collégiale provisoire. Ainsi, le trio d’anciens premiers ministres Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin s’est autoproclamé pour succéder à Jean-François Copé et assurer l’intérim jusqu’au prochain congrès du parti prévu au mois d’octobre.
Mais ce triumvirat ne semble toutefois pas faire consensus. Si Christian Estrosi estime que c’est «une bonne solution a condition que cette direction provisoire se montre neutre pour que les militants choisissent l’avenir de notre mouvement», d’autres ténors du parti comme Rahcida Dati désapprouve publiquement ce «comité autodésigné». Comme elle l’a déclaré au micro de RTL, l’ancienne ministre «aurait préféré avoir des personnalités neutres et qui n’ont pas participé, été complices de ces haines fratricides qui ont abouti à ce qui s’est passé hier». Rappelons ici que l’ex-Garde des Sceaux avait soutenu le député-maire de Meaux lors de l’oppostion entre Copé et Fillon pour la présidence de l’UMP en 2012.
Parallèlement, si personne à l’UMP ne se prononce sur une éventuelle candidature pour succéder à Jan-François Copé, le retour de Nicolas Sarkozy est évoqué. En effet, l’absence de chef légitime et le congrès de parti en octobre, serait pour Christian Estrosi, l’occasion idéale pour l’ancien président de la République de revenir sur le devant de la scène politique.
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