L’histoire de la course automobile est riche en évolutions et innovations. Dans quelques jours, un tout nouveau championnat va commencer, avec une première course à Pékin : le championnat du monde de Formule E. Véritable laboratoire technologique, la Formule E a tout pour plaire.
Cette nouvelle discipline entend en effet se placer sous l’égide de l’innovation et l’écologie. En effet, adieu l’essence, toutes les monoplaces seront 100% électriques. Les voitures seront entièrement les mêmes: une Spark-Renault SRT_01E, qui dispose d’un châssis conçu par Dallara, d’un groupe motopropulseur et d’électronique fournis par une filiale de McLaren et de batteries provenant de Williams. La vitesse et la puissance ne sont pas négligées: 270 chevaux pour une vitesse maximale estimée à environ 240km/h.
Les industriels français sont largement parties prenantes dans ce projet. En effet, en plus du moteur conçu par Renault et du châssis assemblé par Spark Racing Technology, les pneus sont fournis par Michelin et l’électricien public EDF assurera une mission d’audit avant et pendant les courses. « En plus d’effectuer un audit sur la performance des batteries et des systèmes de recharge, nous apporterons un appui en matière de sécurité, y compris sur les circuits » précise Bernard Salha, directeur de la R&D du groupe EDF.
Concernant le plateau, les têtes d’affiche sont là: Nick Heidfeld, Jarno Trulli, Sebastien Buemi, Bruno Senna, Nelson Piquet Jr seront au rendez-vous. L’équipe e-Dams-Renault sera chaperonnée par l’ancien champion Alain Prost et trois pilotes français seront en lice: Stéphane Sarrazin, Nicolas Prost et Franck Montagny. Deux femmes participeront également : l’Italienne Michela Cerruti et la Britannique Katherine Legge, ce qu’aucune écurie de Formule 1 n’a jamais « osé » faire.
«Avec la Formule E, électrique et écologique, le sport automobile devient acceptable, sexy en centre-ville, dans des endroits où on pourrait aujourd’hui plus difficilement faire venir des voitures d’autres catégories», explique Thomas Sénécal, rédacteur en chef sports automobiles du groupe Canal+, qui a acquis les droits de rentrasmission de ce nouveau championnat. Car, en effet, les courses auront lieu dans les grandes magapoles mondiales comme Berlin, Londres, Miami ou encore Pékin.
Enfin, la Formule E promet une grande interactivité et une connexion totale avec le public. Ainsi, après chaque course, les trois pilotes ayant reçu le plus de votes sur le site officiel de la Formule E obtiendront un «Fan Boost», cinq secondes au cours desquelles la puissance de leur voiture passera de 202,5 à 243 chevaux.
Ecologique, connectée, innovante… La Formule E va-t-elle rapidement ringardiser la Formule 1 ?