Un homme de 55 ans s’est retrouvé devant la justice pour escroquerie et usurpation de titres. Il se faisait inviter par les organisateurs de festivals et de concerts en tant que journaliste de France Culture dans l’espoir de rencontrer ses chanteurs préférés.
Il rêvait de devenir journaliste, mais n’a jamais réussi à se faire une place dans le milieu. Il a donc réussi à se faire inviter et défrayer par de nombreux festivals pour réaliser des interviews, en français et en anglais. Il se faisait rembourser l’intégralité des frais de transport, les repas, l’hébergement et ne payait jamais l’entrée. L’accusé à déclaré lors de son procès être quelqu’un de très réservé et angoissé, que de « rencontrer des stars », le « désinhibait », il s’inviter « dans un autre univers ».
C’est au cours d’un festival à Lorient, lorsqu’on lui a demandé sa carte de presse que la supercherie a éclaté au grand jour. Il s’était déjà sorti de situations similaires en montrant les badges d’autres événements, mais cette fois, il s’est retrouvé en garde à vue. La visite de son appartement a révélé une multitude de cassettes d’interviews précieusement conservées au milieu d’un désordre où s’amoncelait coupures de journaux et photos d’artistes.
L’homme est considéré comme fragile, il éclate même en sanglot durant son interrogatoire à la barre. La procureure, Solène Dubois explique qu’il est difficile de « ne pas avoir de compassion » pour quelqu’un qui vit sa vie « par procuration » mais qu’il existe d’autres moyens de le faire, comme tenir un blog.
Le faux journaliste a été reconnu coupable la semaine dernière et doit verser 2 000 euros de dommages et intérêts et 500 euros de remboursement de frais de justice à Radio France. Il devrait bénéficier d’une peine avec sursis.
Crédits photo : Bill Ebbesen