Dominique Strauss-Kahn a fait référence à la discrétion à sa vie privée concernant sa « garçonnière parisienne ». Pendant son passage à la barre, DSK a continué de contester toute implication dans une affaire de proxénétisme, jeudi, c’était la troisième et la dernière journée d’audition devant son tribunal correction de Lille.
L’ex-directeur du FMI a été contraint de s’expliquer sur un appartement à Paris qu’il n’a pas loué à son nom. L’accusation fait référence à sa motivation du renvoi de l’ancien du FMI devant le tribunal.
Selon les informations, l’une des infractions qui caractérisent l’affaire de proxénétismes serait issue de ses locaux privés mis à disposition de certaines personnes qui ne sont pas au courant qu’elles se lancent dans la prostitution.
Dominique Strauss-Kahn explique que le prête-nom était pour la discrétion, aussi bien pour l’appartement qui se trouve dans un quartier chic, mais surtout pour des femmes qui venaient le voir à l’époque où il était marié. L’appartement accueillait surtout des soirées libertines. Deux « escorts » auraient participé aux soirées qui se seraient définies comme libertines.
L’ex-patron du FMI aurait échangé des SMS avec son ami Fabrice Paszkowski qui fait partie également des prévenus.
« Veux-tu venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi et du matériel ? », écrit ainsi DSK.
« Du langage de corps de garde » a reconnu l’ancien ministre socialiste. « Le mot de matériel n’est utilisé qu’une fois », explique-t-il, précisant quand même que, oui, il employait parfois le prénom des jeunes femmes.
Le président Bernard Lemaire qui a lu les multiples SMS les avait relus à une fille en particulier. Dans l’un des messages, Paszokowski décrit l’une d’elles comme étant un « phénomène » « Si c’est un phénomène on devrait s’en souvenir ? » rétorque le président. Une déclaration qui a fait pouffer DSK. DSK utilise certains textos dans lesquels il « parle de passer à un dîner auquel il est invité », ce qui explique selon lui, qu’il n’a rien à voir avec ces soirées visées par l’affaire et qui pourrait lui valoir près de 1,5 million d’euros d’amende et 10 ans de prison.
« Effectivement, dans l’ordonnance de renvoi, votre rôle d’instigateur est en partie motivé par ces SMS », lui signale le président. Pour DSK, « ça n’a pas de sens».
Le tribunal clôt l’affaire en douceur avec le volet « des débats les plus attendus dans l’affaire du Carlton », l’affaire qui concerne Dominique Strauss-Kahn avec 14 autres prévenus avant de se pencher dans l’après-midi au « volet financer » du dossier et l’histoire d’escroquerie, qui ne concerne pas directement l’ex-parton du FMI.