L’affaire n’est pas nouvelle, mais actuellement, elle fait partie d’une information judiciaire pour « abus de biens sociaux, complicité et recel ». Selon des sources judiciaires, le parquet avait ouvert une enquête judiciaire depuis le 19 décembre.
Trois voyages de Nicolas Sarkozy en jet privé financé par Lov Group, une société appartement à Stéphane COurbit, un ami du président, entre dans le cadre de l’enquête ouverte par des juges du pôle financier de Paris. L’enquête concerne des abus de biens sociaux et recels.
Le Monde avait révélé qu’un nouveau front judiciaire planait autour de Nicolas Sarkozy, il y a six mois. En marge de l’affaire « Air cocaïne » qui concernant un trafic de stupéfiants entre la France et la République dominicaine, une juge d’instruction marseillaise avait été amenée à s’intéresser aux conditions d’organisation de quelques vols privés de l’ex-président de la République, entre décembre 2012 et mars 2013. Le parquet de Marseille a transmis tous les éléments en rapport avant l’affaire au parquet de Paris, selon une source judiciaire, mercredi. Parmi les voyages concernés, celui de Bourget – Doha, quand Sarkozy avait été invité pour le Forum mondial du sport au Qatar du 9 au 11 décembre 2012. Les documents saisis affichent un tarif à 95 000 euros. Il y a également le voyage Bourget-Teterboro, un voyage allez-retour aux États unis du 30 janvier au 3 février 2013. Le déplacement de Bourger-Abou Dhabi, les 26 et 27 février sont également mis en cause lorsque l’ancien président avait été invité aux Émirats Arabes Unis à l’occasion du Global Financial Markets Forum.
La totalité de ces déplacements aurait coûté près de 330 000 euros et a été dirigée par la Société nouvelle Trans-Helicoptère servie (SNTHS) prise en charge par Pierre-Marc Dreyfus.
De nombreuses sources judiciaires ont révélé que M Courbit a subi quelques interrogations sur les faits en tant que témoin le mois d’août. Mr Christophe Ingrain, l’avocat de M. Courbit avait confirmé que Lov Group s’est bien occupé de ces déplacements, mais avait réfuté toute irrégularité. Il qualifiait ce que la justice avait défini comme « vol » par un projet de « création d’un fonds d’investissement dans lequel l’ancien président de la République aurait été impliqué ». « Mais il a été abandonné suite à des mises en examen pour abus de faiblesse de M.Courbit dans l’affaire Bettencourt » a déclaré l’avocat.