Benoît Hamon est l’un des frondeurs qui a été sévèrement critiqué par le parti socialiste, Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux et Jean-Marie Le Guen n’ont pas mâché leurs mots à l’endroit de ces frondeurs qui avait forcé le gouvernement à invoquer le 49.3.
Les frondeurs ne sont pas loyaux
Jean Marie Le Guen, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement regrette les gestes des parlementaires socialistes frondeurs de ne pas « rentres dans le jeu parlementaire » lors du vote de la loi Macron. « Depuis des années, depuis d’ailleurs que François Hollande a été élu et qu’il y a une nouvelle majorité, il y a des gens qui se sont affranchis des règles collectives et qui votent systématiquement contre tous les textes importants » a-t-il affirmé et ajoute que cela peut nuire au PS « Est ce que ça pose problème? Sincèrement oui » a-t-il déclaré sur i TELE
Le ministre avait dénoncé sévèrement les pratiques de ces frondeurs, il affirme même qu’ils sont « dans le déni de la réalité, qui est totalement tournée vers ses règlements de comptes internes, où le sectarisme l’emporte sur d’autres considérations ». Cette situation n’aurait pas dû avoir lieu vu la conjoncture actuelle selon le ministre en exprimant sa déception face à cette situation, « Je trouve ça très triste au regard de la situation particulièrement grave dans laquelle nous sommes aujourd’hui : la montée de l’extrême droite (…) une crise économique, un chômage qui durent » « Je pense qu’il est temps qu’une certaine gauche, une certaine gauche radicale soit à la hauteur de la situation, tout en gardant ses critiques »
Aucune solidarité
Ce n’est pas fini, le porte-parole du gouvernement en la personne de Stéphane Le Foll s’y met aussi, il avait assuré qu’il y aurait « des explications à avoir » lors du prochain Congrès PS en juin, sur la situation des frondeurs qui avaient appelé les membres du PS a voté non à la loi Macron. Sur la chaine BFMTV, Stéphane Le Foll , avait critiqué l’appel de Benoit Hamon, ancien ministre de l’Éducation, et interpelle que « Par rapport à cela, il y aura sûrement dans le cadre du Congrès des explications à avoir ». En ce qui concerne sur les parlementaires concernés s’ils devaient perdre leur investiture en 2017, la réponse était un peu plus clair venant de Le Foll, que « c’est le parti socialiste qui en décidera » et il a ajouté « C’est de la responsabilité du parti socialiste, c’est aussi lié à la responsabilité du président du groupe (Bruno Le Roux) et du groupe socialiste pour savoir quelles conséquences en tirer. Quand on est élu et qu’on souhaite une étiquette (…) il y a derrière une solidarité à avoir ».
Le président groupe Bruno Le Roux avait également participé à ce tir de boulet rouge sur les frondeurs et accuse le manque de loyauté des frondeurs « Quand on y appartient c’est pour en accepter les règles », il avait fait une remarque aussi sur les façons d’agir de ces députés qui ne cherchent que l’effet immédiat des choses sans réfléchir a l’impact de leurs actes an affirmant que « des députés qui souvent préfèrent faire l’actualité immédiate plutôt que de réfléchir à moyen terme dans la façon dont ils travaillent ». « Je veux qu’il y ait de la liberté et de la loyauté ». Il interpelle aussi les frondeurs « Les députés qui n’étaient pas d’accords avec des passages du texte ont pu à tout moment faire valoir leur point de vue, à tout moment, ils n’ont jamais été empêchés, jamais été bridés » et ajoute « La loyauté, c’est qu’une fois qu’on a exprimée et qu’on a eu des réponses à ces désaccords, on soutient le gouvernement ». Le prochain Congrès du PS en juin promet d’être chaud.
Photo : AFP& France Inter