Les efforts d’un groupe d’éleveurs ont fini par payer, ils ont permis de garder la race d’une vache moins productive à ne pas disparaitre de la surface de la Terre, et ce, envers et contre les chaines des grandes distributions.
Il s’agit ici d’une race de vache de ferme dont il n’y a plus que 20 000 têtes aujourd’hui, contre plus d’un million au début du XXe siècle, cette race appartient aux Rouges flamands. L’institut de l’élevage dénombre encore 16 races de ces vaches, qui étaient jugées autrefois « en conservation ». Mais ces races sont encore élevées par une poignée d’éleveur pour produire du lait et de la viande.
L’après-guerre favorisait une production massive de viande et de lait, les vaches de race avaient été changées par des races qui produisent seulement des viandes du lait. L’arrivée des tracteurs à favoriser aussi le remplacement des vaches de la ferme. Depuis beaucoup de race avait totalement disparu en seulement vingt ans, comme la Fémeline, une race élevée dans le Centre.
« Jusqu’au sursaut dans les années 70, l’institut a effectué des inventaires, facilité les contacts avec les éleveurs, identifié les taureaux reproducteurs » explique Lucie Markey.
Quelques races ont été sauvées de l’extinction, mais il faut encore beaucoup de travail pour que leurs nombres augmentent. La mirandaise 431 vaches, la Maraichine environ 1000, la Saunoise 1430 et la plus belle la Bretonne Pie Noire 1600 vaches.