Le Front national dont 23 sont député au Parlement européen est de nouveau la sellette. En effet, l’Office européen de la lutte antifraude a été interpelé par le Parlement européen, lundi dernier concernant vingt assistants parlementaires FN. Ils seraient soupçonnés de ne pas travailler pour l’institution.
Mais à partir de quels éléments le Parlement européen pour fonder ses soupçons ?
Il parait que l’institution a remarqué « d’éventuelles irrégularités financières » de la part des députés européens FN. Le Parlement estime que ces assistants ne travaillent pas sur des questions européennes pour lesquelles ils perçoivent des salaires de la part de l’Union européenne, mais pour le parti de Marine Le Pen. Le Parlement soupçonne que les salaires qu’ils perçoivent serviraient » directement ou indirectement à financer des contrats établis avec des groupes politiques du Parlement ou des partis politiques « .
Le Parlement se pose des questions sur le vrai travail de ces assistants, concernant les éléments comme leur adresse, vu qu’ils sont domiciliés au siège du parti à Nanterre ou par rapport aux informations que l’on peut lire sur le site internet du FN, dont des organigrammes.
Le Parlement a également déclaré qu’« en février, l’administration du Parlement européen a pris connaissance de l’organigramme du parti français Front national et a constaté la présence de vingt assistants de parlementaires européens à des postes officiels alors ceux-ci doivent nécessairement et directement travailler à l’exercice du mandat parlementaire des députés européens.»
«La description de leur fonction contractuelle avec le député diffère en tout point de la nature des fonctions détaillées dans l’organigramme du Front national ou sur le site internet du parti. Par ailleurs, toujours selon cet organigramme, certains assistants ne travaillent pas pour le député auquel ils sont liés par un contrat de travail », explique le Parlement.
Le préjudice constaté par le Parlement représente environ 7,5 millions d’euros pour l’ensemble de la législature.
Ainsi, l’office va procéder à l’examen des soupçons du parlement. Le résultat de cette étude permettra d’ouvrir ou non une enquête, ce qui peut durer plusieurs mois. Il est à noter que ce n’est pas la première que les assistants parlementaires FN ont été soupçonnés de telle sorte. Médiapart avait en juillet 2013 soupçonnait que Marine Le Pen donnait un salaire de 5 000 euros brut mensuels à son compagnon Louis Aliot pour un poste d’assistant parlementaire, alors que c’est interdit par le parlement. En 2014, Louis Aliot fait partie du Parlement européen.
Face à ces soupçons, Marine Le Pen a déclaré sur Twitter qu’elle va déposer « une plainte pour dénonciation calomnieuse ». Florian Philippot, le vice-président a été comme fait un commentaire sur Twitter «Dans le fond [le président du Parlement européen] Schulz a raison… Nos assistants ne travaillent pas pour l’Union européenne, mais contre elle !», annonce-t-il en décrivant l’information d’« affaire bidon ».