Les contestations contre la présidente du Brésil s’intensifient, dimanche ils étaient au moins des dizaines de milliers de Brésiliens qui ont manifesté et réclame le départ de Dilma Rousseff.
C’était la plus importante manifestation depuis celle de la fronde sociale de juin 2013, la présidente et sa partie de gauche sont fortement secouées par le scandale de corruption de Petrobras, mais aussi ciblé en raison de la crise économique.
Les manifestants se sont organisés dans leurs villes, suite à une mobilisation sur les réseaux sociaux, 45 000 personnes se sont rassemblées dans la capitale Brasília, et 24 000 à Belo Horizonte, et 15 000 ont Rio de Janeiro, selon une estimation de la Police militaire. Sao Paolo, capitale économique du pays, fief de l’opposition, avait rassemblé plus d’un million de manifestants, ils ont envahi la place avenue Paulista et les rues adjacentes du centre-ville.
D’autres manifestations se sont déroulées dans les petites villes, avec 100.000 personnes à Porto Alegre, 30.000 à Belo Horizonte et 15.000 sur la plage de Copacabana
Les manifestants étaient vêtu de jaune, vert ou encore bleu, couleur du drapeau Brésilien, ils demandaient tout simplement le départ de Dilma Rousseff, qui vient d’être de briguer un second mandat il y a seulement trois mois. D’autres manifestants souhaiteraient mettre fin aux douze longues années de règne du PT, et réclamaient une intervention militaire, alors que le Brésil se prépare à fêter le 30e anniversaire de retour de la démocratie, après une longue dictature militaire. Une productrice de télévision avait même arboré une pancarte où l’on peut lire « intervention militaire maintenant »
Rita de Souza la productrice de télévision expliquait à un journaliste de l’AFP « je ne demande pas un coup d’État, mais une intervention constitutionnelle pour appeler à de nouvelles élections propres, sans urnes électroniques, sans manipulation du PT. Qu’ils s’en aillent tous à Cuba »
L’opposition avait sévèrement critiqué le parti de gauche, et se dit confiant sur la suite des évènements actuels « Le chemin commence seulement à être tracé, et nous n’allons pas nous disperser » avait- confié Aecio Nevers rival malheureux de Dilma Rousseff à la présidentielle 2014
Le gouvernement avait aussitôt réagi face à cette situation, le ministre de Justice José Edouardo Cardozo a donné une conférence de presse télévisée et annonce que « La présidente annoncerait dans les prochains jours » des mesures lutter contre la corruption.
« Il est nécessaire de fermer la principale porte d’entrée de la corruption politique au Brésil en interdisant le financement des campagnes électorales par les entreprises, comme cela se fait dans d’autres pays » a ajouté M Cardozo. Un troisième tour électoral a été également évoqué par les manifestants,