Le 20 mars s’ouvre la dixième édition de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides », l’occasion pour les apiculteurs d’alerter sur la mortalité des abeilles, toujours anormalement élevée et menaçant la production.
C’est une véritable hécatombe. Midi-Pyrénées fait partie des zones les plus touchées de France, avec 40 % à 60 % de mortalité, la moyenne française se situant autour de 35 %. La production de miel était dans les années 1990 de 30.000 tonnes par an, en 2014, elle en est réduite à 12.000 tonnes. Il faut donc importer du miel notamment de chine où la production est frelatée par un ajout de sucre.
La cause s’appelle d’une part « pesticide » dont les nouvelles gammes tuent les abeilles tout au long de l’année et plus seulement l’hiver comme auparavant. En cause également, un terrible prédateur, le frelon asiatique. Même en montagne pourtant habituellement zone refuge, la mortalité devient importante.
Les apiculteurs espèrent que le ministère va autoriser l’utilisation du dioxyde de soufre pour tuer les nids de frelons asiatiques. Ce produit ne pollue pas, alors que bizarrement seuls les pesticides sont permis pour lutter contre ce prédateur. Le ministère a aussi promis de venir en aide, mais pour l’instant, la seule proposition est un prêt à taux 0.
Le lobby apicole est hélas inexistant par rapport à d’autres filières.
Crédit photo : Florette