L'Echo

Rafale : des négociations très prometteuses avec l’Inde

L’Égypte a été le premier pays à s’intéresser aux avions de chasse français. L’Inde vient de manifester aussi ses intentions d’acquérir des avions du Groupe Dassault.
Éric Trappier était surexcité jusqu’au dernier moment, où le premier ministre indien avait annoncé devant les caméras de télévision que le numéro un indien a confirmé en une phrase que l’Inde a demandé à la France de livrer 36 avions Rafales. Éric Tappier, PDG de Dassault Aviation ne peut s’empêcher de sourire, un sourire qui annonce une bonne perspective pour le groupe. C’est la fin d’une longue attente pour ce fleuron de l’aéronautique française. Vendredi soir, François Hollande et Narendra Modi avaient confirmé l’annonce de l’achat de rafales. Cette visite du premier ministre indien devait aboutir à la signature tant attendue des industriels de l’aéronautique.
C’est le second contrat signé entre Dassault et l’État indien depuis 1953. L’avionneur à cette époque avait déjà livré un avion de chasse de type Ouragan. « L’Inde a été notre premier client à l’export, en 1953 » a affirmé le groupe Dassault. L’État indien a hâte de se faire livrer, pour cause, la flotte de l’armée indienne est vieillissante et doit être renouvelée rapidement. Lors de sa campagne présidentielle, Narendra Modi avait promis une armée souveraine et puissante.
Une partie de ces avions seront produite en Inde, 18 sur les 36 Rafales sortiront des usines Dassault, le reste sera assemblé et produit en Inde suite encore à une promesse électorale faite par Modi sur le « make in India » ou produire localement. Mais si les négociations trainent un peu, c’est parce qu’il est difficile pour le Groupe Dassault de trouver l’expertise des 500 entreprises françaises qui collaboreront avec elle pour la construction des Rafales en Inde.
L’Inde et l’Égypte passeront avant l’armée française, qui avait déjà passé une commande de 225 appareils à livrer d’ici 2030 dont 140 ont été déjà livrées. La France doit livrer trois avions Rafales à l’Égypte pour ce mois de juillet. Ce qui pose actuellement un problème pour l’industriel, car le rythme actuel des usines Dassault est seulement d’un avion par mois, et il n’y a aucune possibilité d’augmenter la cadence actuelle. « Notre schéma industriel est très complexe puisqu’il intègre des centaines de sous-traitants. C’est un véritable paquebot. Vous ne pouvez pas décider d’augmenter la cadence ou de la baisser au grès des commandes » a expliqué l’avionneur.

Crédit photo: wikipédia/us navy

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Stephanie Dumont