Nathalie Kosciusko-Morizet, la vice-présidente déléguée de l’UMP, a présenté au bureau politique du parti, le rapport de commission de révision des statuts qu’elle avait en charge.
Le document fait 35 pages et résulte de tous les travaux effectués par l’instance qui se réunit toutes les deux semaines depuis le 13 janvier. Le document n’est pas définitif et nécessite la validation du bureau politique par vote qui se déroulera le 5 mai prochain. Cependant, le document définit déjà les grandes lignes de nouveau parti politique dont le congrès de refondation devrait avoir lieu le 30 mai prochain.
Utilisation de carte d’adhérent numérique ?
Le nouveau président de l’UMP envisage près de 500 000 adhérents d’ici 2017. Et pour recruter ces forces vives, les membres de la commission souhaitent plus de flexibilité concernant les adhésions afin de séduire les jeunes sympathisants, et ce, par de « nouvelles formes d’engagement politique « .
L’utilisation de carte de militant numérique a été également évoquée, mais la décision sur les nouvelles d’adhésion ne dépendra que de la commission. « La commission préconise d’inscrire dans les nouveaux statuts la possibilité d’avoir plusieurs catégories d’adhérents aux droits et obligations variables selon leur statut, en laissant au BP le soin de définir ces différentes catégories » peut-on lire dans le document qui souhaite également une consultation plus « souple et régulière des adhérents par voie numérique « . Mais le processus et l’outil à utiliser restent à définir.
Les élues paieront leur cotisation par prélèvements automatiques.
Au moment où l’UMP est face à de graves affaires financières, la commission a estimé que les élus doivent payer une cotisation supplémentaire et qu’un « prélèvement automatique » soit applicable dès qu’ils obtiennent un mandat. Un désir approuvé par les militants. En effet, Mme Kosciusko-Moriezt a demandé l’avis des adhérents via un questionnaire et d’après le rapport, leur « désir d’encadrer l’activité des élus qui ne seraient de l’acquittement de leurs obligations une condition d’investiture et d’exercice des responsabilités au sein du parti « .
La décentralisation reste toujours à définir
Le membre de la ce omission évoque également une grande décentralisation, sauf que la modalité de l’évolution doit être défini. « Certains membres ont proposé d’annexer aux statuts et au règlement intérieur, une charte de la décentralisation » indique le rapport sans aucun détail qui définit la gestion des flux financiers entre Paris et les fédérations, source de discorde au sein de l’UMP.
Attirer la société civile
Pour convaincre les membres de la société civile et créer « un parti du XXie siècle » une formation ouverte « comme le métro à six heures du soir », d’après les expressions répétées par M. Sarkozy et André Malraux et presque le parti gaulliste et néogualliste. La commission évoque également l’assouplissement du règlement afin de mettre en place une fédération spécialisée dans le parti politique. Cette structure s’adapte aux mobilisations ponctuelles ou catégorielles, et serait probablement applicable par 1 % des adhérents qui est à jour de cotisation et venant d’au moins vingt fédérations et trois régions différentes.
La modernisation des instances centrales
Le gouvernement du parti est le bureau politique. Le rapport de la commission pense que le nombre de ses membres atteint quarante au lieu de trente, et issus de différents collèges (élus, cadres, adhérents) et ceux pour une meilleure représentativité. La commission évoque également la création de groupes de travail permanents pour alimenter les analyses de fond des secrétaires nationaux.
La commission a également précisé que si le président de l’UMP est candidat à la primaire, il devra déposer sa démission de ses fonctions au plus tard 15 jours avant le dépôt de sa candidature. « La direction de l’union sera assurée, jusqu’aux résultats de la primaire, par les autres membres de la direction de l’union » indique le document.
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