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Pretoria demande au Sud-Africians à cesser les violences xénophobes

Le gouvernement sud-africain a demandé à ses concitoyens à faire face aux violences xénophobes, qui ont provoqué au moins six morts depuis le début avril. Le président Jacob Zuma avait fait la promesse que les étrangers avaient leur place dans le pays, la veille.
« Il est temps pour l’Afrique du Sud de se dresser unie contre la vague de violence qui a touché le pays », a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur Malusi Gigaba, pendant une conférence de presse. « La priorité est de restaurer la paix et l’ordre », continue-t-il.
D’après lui, près de 300 personnes ont été arrêtées soupçonnées d’avoir des liens avec les violences qui ont ravagé les communautés étrangères africaines en Afrique du Sud depuis le début du mois.
D’autres incidents ont encore eu lieu durant la nuit de samedi à dimanche ont révélé des photographes de l’AFP dans la capitale à Johannesburg et à Durban, même si la plus importante vague de violence s’est partiellement calmée. Près de sept autocars ont été affrétés au grand port sud-africain à Durban pour rapatriés certains de ses ressortissants, d’après les informations de l’agence sud-africaine News24. Le gouvernement du Malawi a annoncé que quatre bus étaient attendus dimanche soir ou lundi matin
Le président Jacob Zuma avait annulé son voyage en Indonésie pour se rendre samedi dernier dans un camp hébergeant des immigrés qui ont été chassés chez eux à Durban affine de les rassurer que les étrangers qu’ils ont toujours leurs places en Afrique du Sud.

« Il ne peut y avoir de justification aux attaques contre les étrangers », a-t-il annoncé.
« En tant que gouvernement, personne ne vous dit de partir. Ce ne sont pas tous les Sud-Africains qui disent que vous devez partir, mais une très petite minorité », a-t-il continué « ceux qui veulent rentrer chez eux doivent savoir que quand nous aurons stoppé la violence, ils sont les bienvenus pour revenir ».
Jacob Zuma aurait dû se rendre en Indonésie pour le 60e anniversaire du sommet des Non-alignés. Il a promis d' »engager le dialogue » la semaine prochaine pour normaliser la situation.
Même s’il avait adressé un chèque d’aide de 50 000 rands, cela n’avait pas l’effet qu’il avait escompté, « trop tard, trop tard ». « Go home, go home » avait-on pu entendre chez les victimes des violences, qui avaient accusé l’inefficacité de la police.
Samedi dernier, des unités de la police municipale de Johannesburg et de la police antiémeute ont envoyé un renfort dans les townships ou des quartiers de la capitale économique. Les violences se présentent en petits groupes de casseurs et de pilleurs.

crédit photo: Eric Miller emiller@iafrica.com

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Stephanie Dumont