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Eurovision 2015 : Lisa Angeli se contenterai d’une 5e place

La chanteuse à la voix d’or Lisa Angeli représentera la France sur la scène du Wiener Stadthalle à Vienne, le 23 mai, lors de la finale du fameux concours Eurovision. Elle aimait chanter. À ses débuts elle a chanté dans les pianos-bars à 16 ans à Nice, ville où elle avait grandi et réalisa son rêve d’enfant. Lors de la finale, elle interprètera « N’oubliez pas » une chanson triste évoquant l’histoire d’une femme prête à reconstruire son «village balayé par l’histoire ».
voici l’interview qu’elle a accepté de donner au « 20minutes.fr »
Vous souvenez-vous du moment où vous avez appris que vous alliez représenter la France à l’Eurovision ?
Bien sûr ! Quand mon manager, Jean-Claude Camus, m’a appelé en janvier pour me l’annoncer, j’ai pensé que c’était une plaisanterie. J’avais simplement enregistré N’oubliez pas en octobre pour mon nouvel album* et je l’avais chantée sur scène un mois plus tard. J’ignorais complètement qu’il avait soumis ma chanson à Nathalie André [la directrice du pôle Divertissements de France 2 chargée de sélectionner la chanson candidate] pour participer à l’Eurovision.
«Ils ont voulu détruire nos croyances et nos âmes, avec des mots de haine, que l’on ne connaissait pas»… Le texte de votre chanson prend une dimension particulière avec les attentats qui ont frappé Paris en janvier…

Elle a été écrite par Robert Goldman comme un hommage aux femmes, notamment dans les pays en guerre. Mais la résonance avec les événements de janvier est évidente. N’oubliez pas de véhiculer un message d’espoir et de paix. Elle peut aussi évoquer la solidarité dont sont capables de faire preuve les Français, même si on est dans un monde où on ne se regarde plus. On se rend compte qu’en se rapprochant, on peut faire de grandes choses.

Comment gérez-vous la pression à l’idée de chanter devant des millions de téléspectateurs ?

La pression monte, mais j’ai l’habitude de la scène, je sais maîtriser mon trac. J’avance étape par étape. Ma devise, c’est : «Chaque jour est une vie ». C’est un honneur de représenter mon pays, alors j’essaie de tourner chaque chose en énergie positive pour être à la hauteur.

Que répondez-vous à ceux qui jugent votre chanson ringarde ?

Je préfère ne pas répondre aux critiques, sinon ça peut aller crescendo. Je crois en ma chanson, elle me plaît. Je la défends à l’échelle internationale, j’en suis fière et ravie. Ceux qui ne sont pas contents ne sont pas obligés de regarder l’émission.
Le 23 mai, le soir de la finale de l’Eurovision, vous serez la seule à chanter en français et l’une des rares à chanter dans la langue de votre pays…
Je trouve dommage qu’on ne soit pas nombreux à défendre nos langues. Je conçois qu’on cherche à se faire comprendre du plus grand nombre, mais on peut le faire avec les images, avec nos yeux, sans avoir à parler anglais. On peut me critiquer ou critiquer ma chanson, mais on ne pourra pas dire que je suis opportuniste parce que je chante en anglais.
Avez-vous écouté les chansons de vos concurrents ?
J’ai pris le temps d’écouter tout le monde. J’aime bien la chanson des Italiens, celle de l’Espagne, aussi. L’Australie est plus funky. Il y a de très bonnes chansons, mais, parfois, ce sont davantage les chanteurs qui me touchent. C’est tellement varié, ça va être un beau spectacle.
Qu’est-ce qui serait un bon résultat pour vous ?
Je serais hypocrite si je disais que ne souhaite pas gagner. Mais une place dans les cinq premiers, ce serait génial.
Pensez-vous déjà à l’après Eurovision ?
Je sors mon nouvel album, Lisa Angell, le 11 mai [chez Sony]. Il représente bien ce que je suis et la musique que j’aime. Et ensuite, je partirai en tournée. L’Eurovision ne sera qu’un début.

crédit photo: Daniel Kruczynski

A propos de l'auteur

Stephanie Dumont