Hillary Clinton figure parmi les cent personnes les plus influentes au monde selon Time. Elle n’a pas d’adversaire dans son propre camp, ce qui offre un aperçue de sa mainmise sur le parti de gauche. Mais cela ne signifie pas qu’elle gagnerait la faveur des électeurs. En effet, la candidate démocrate aurait derrière elle quelques affaires un peu gênantes.
Whitewater Development Corporation
Les médias n’hésitent pas à déterrer des affaires qui pourraient affecter la campagne de la candidate, dont l’affaire Clinton-Lewinski. Hillary Clinton n’était pas l’auteur, elle était la victime. Alors que son mari avait été poursuivi pour avoir menti sous serment, Hillary Clinton devait faire face aux médias. L’affaire Lewinski est l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire d’Hillary Clinton. Il faut admettre que les médias lui ont quand même rendu service, en mélangeant un faux scandale à d’autres qui sont vrais afin d’affaiblir la crédibilité de l’ensemble.
Mais l’affaire Lewinski n’est rien comparée au scandale du Whitewater Development Corporation. C’était un projet de développement immobilier crée par Susan et Jim Mc Dougal et dont le couple était associé. Un témoin affirme que Bill Clinton, alors qu’il était encore gouverneur de l’Arkansas, aurait fait pression sur un investisseur pour qu’il octroie un prêt illicite de 300 000 dollars à Susan McDougal. Plusieurs proches collaborateurs des Clinton, dont Jim Guy Tucker a été mis en cause lors d’une enquête. Le successeur de Bill Clinton a été reconnu coupable de fraudes et a été emprisonné.
Cependant, malgré les soupçons des enquêteurs sur une quinzaine de personnes et sur les Clinton, ils n’ont pas réussi à trouver des preuves qui leur mettraient en cause directement. Les enquêteurs trouvent étrange la façon dont ils ont été protégés. Susan McDougal a accepté d’aller en prison uniquement pour ne pas témoigner devant la cour concernant l’implication des Clinton. Le couple a été blanchi grâce à son silence. Les Clinton n’hésitaient pas à démonter leur gratitude quelques années plus tard en graciant Susan McDougal dans les derniers jours de sa présidence. L’affaire Whitewater démontre la manière dans laquelle les Clinton gèrent leurs affaires.
L’attaque antiaméricaine de Benghazi
La représentation américaine à Benghazi en Lybie a été attaquée par les terroristes islamistes le 11 septembre 2012. Il revient à la secrétaire d’État en charge des affaires étrangères, plus exactement Hillary Clinton, la responsabilité de la protection du personnel.
L’assaut était à deux endroits différents et à plusieurs heures d’intervalle. L’attaque a provoqué la mort de l’ambassadeur Christopher Stevens, le chef du renseignement Sean Smith et de deux agents de la CIA qui étaient des anciens navy SEALS. L’attaque a également fait une dizaine de blessés. La mort d’un ambassadeur à l’étranger, c’était la première depuis plus de trente ans, alors qu’un mois plutôt il s’était inquiété du faible niveau de protection de la mission américaine dans la ville. La gestion de la protection de l’ambassade s’est soldée par un échec qui s’est suivi par la crise politique.
L’attaque avait débuté le 11 septembre à 21 h. Entre 125 et 150 assaillants, « certains portant les tuniques de style afghan prisées par les militants islamistes », d’autres ont été équipés de masques et de gilets pare-balles. L’attaque commençait par des lance-roquettes, des grenades à main, des AK-47, des fusils d’assaut de l’OTAN, des mortiers et des mitrailleuses lourdes montées sur des pick-up. C’est durant cette première attaque que l’ambassadeur avait trouvé la mort. Le système d’alerte était défaillant, les défenseurs étaient mal préparés, la chaîne de commandement était désorganisée et la force de réaction était presque inexistante.
Une autre attaque avait eu lieu un peu plus tard, vers 4 h du matin, heures locales. L’attaque était contre l’annexe de la CIA qui trouve à deux kilomètres de là. Les défenseurs étaient obligés de faire face à des tirs de mortier, qui a ravagé le sommet du bâtiment provoquant la mort de deux Américains.
Ce qui est le plus stupéfiant c’est qu’au moment où le chef d’Al-Qaeda Ayman AlZawhiri avait fait une annonce concernant l’anniversaire du 11 septembre, une vague attaque a été lancée contre les Américains en Lybie, la première réaction américaine était de lier ces attaques à une vidéo de bande-annonce du film « L’innocence des musulmans » qui été révélé le même jour que l’assaut. Même si c’est absurde que l’on puisse penser, la manœuvre a été évoquée par quatre médias, qui étaient sans doute destinés à cacher d’innombrables manquements du fiasco de Benghazi.
Le « mensonge » dura des temps, et ce, grâce à une importante force de persuasion de l’administration Obama. Mais cela avait quand même empoisonné le débat de l’élection présidentielle : « l’attaque de Benghazi était une manifestation qui avait dégénéré ». Sauf qu’il devient de plus en plus difficile de garder le récit devant une multitude de témoignages ainsi que la découverte des armes lourdes utilisées contre les Américains. L’histoire a fini par se faire savoir. Un rapport d’enquête officiel a fait dissiper tous les doutes sur le ridicule de la version d’une manifestation antiaméricaine improvisée qui s’est soldé par une violence. Les conclusions de la commission d’enquête accusent directement l’incompétence d’Hillary Clinton, encore secrétaire d’État à l’époque, concernant le leadership et la gestion de crise.
Le scandale des emails
La plus récente affaire qui touche la candidate démocrate concerne ses emails. « Pendant ses quatre années passées au département d’État, lors du premier mandat de Barack Obama, Hillary Clinton n’a jamais disposé d’une adresse électronique du gouvernement fédéral. L’ancienne secrétaire d’État (…) utilisait sa boîte personnelle, moins protégée des risques de piratage. Une adresse mail personnelle ne peut être utilisée qu’en cas d’urgence lorsque l’on travaille pour les services de l’État fédéral, rappelle le New York Times. »
« Moins protégée des piratages ? » En effet. C’est par un Hacker roumain qui voulait usurper le compte mail d’un des proches de Clinton que l’on a pu apprendre qu’Hillary Clinton avait un mail particulier utilisé dans sa fonction de secrétaires d’État.
Hillary préférait utiliser ce mail que le mail gouvernemental. Durant quatre ans, elle a utilisé un email privé non encrypté pour communiquer des affaires d’État officielles. Elle savait très bien ce qu’elle faisait puisque les responsables de l’administration Bush en 2007 le lui avaient reproché, quand ils l’ont pris la main dans le sac. Elle était sénatrice.
Une fois arrivée à son poste de Secrétaire d’État, elle a continué à utiliser un mail « officieux » qui est pratique pour avoir une correspondance parallèle sens devoir rendre des comptes à qui que ce soit. Une belle façon d’éviter de divulguer quoi que ce soit lors d’une éventuelle commission d’enquête.
C’est assez ironique de se souvenir qu’en 2012, un ambassadeur a été réprimandé et licencié pour avoir employé un email privé dans un cadre professionnel. C’est juste pour soulever le doute sur une éventuelle naïveté d’Hillary Clinton, alors qu’elle signait elle-même, un message indiquant qu’il ne faut pas utiliser des adresses privées dans les activités professionnelles…
Surprise en train d’utiliser un email privé, elle prétendant qu’elle appliquait la transparence et que c’est une façon de prouver sa bonne foi. Les enquêteurs ont un aperçu de ce que la candidate voulait leur montrer. Et puis, par le plus grand des hasards, on a formaté le serveur mail des Clinton, et ce fait, personne ne saurait jamais ce qu’elle avait effacé. Malgré cela, elle n’est pas pour autant sortie d’affaire. Malgré le fait qu’elle ait utilisé un émail privé, ces messages étaient la propriété du gouvernement. En les effaçant, elle pourrait être accusée de destruction de bien de l’État. Et le formatage accidentel du serveur mail pourrait être considéré comme une destruction de preuve.
Et enfin, son comportement est considéré comme une violation des lois fédérales sur l’archivage et la transparence.
À suivre !