En général, Jean-Marie Le Pen aurait dû se présenter devant le bureau éxecutif du Font Nationale le 27 avril prochain, mais la réunion a été reporté au 4 mai et de se passera dans un bureau politique.
« M. Le Pen est fatigué, nous avons préféré reculer cette réunion » selon une explication fournie au Front National. « Il va bien, mais je pense qu’il faut lui laisser le temps de se remettre d’une intervention » a ajouté Marine Le Pen, jeudi sur Europe1.
Cependant, le président d’honneur du FN n’a pas encore confirmé s’il participerait ou pas à la réunion du 27 avril. Il a été hospitalisé jeudi 16 avril pour un « petit problème cardiaque ». Il est rentré chez lui trois jours plus tard. L’on ne sait pas encore s’il pourrait capable d’assister à cette instance qui décidera des sanctions à appliquer à son encontre après les entretiens qu’il avait effectués début avril à Rivarol. « Il est en convalescence, il est très fatigué. Il ne sait pas s’il pourra s’y rendre » avait admis le directeur de cabinet Guillaume l’Huillier. « Jean-Marie Le Pen n’a pas encore donné de réponse à l’invitation qui lui a été envoyée » a également déclaré Nicolas Bays, le secrétaire du FN.
Le cofondateur du Front national à l’âge de 86 ans, était obligé par son état de santé de reporter le déplacement qu’il avait prévu de faire à Marseille, le jeudi 23 avril. Ce voyage entrait dans ses activités au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il finalement renoncé à la participation à la réunion du bureau politique du Front National le vendredi 17 avril à cause de son hospitalisation. Marion Maréchal-le-Pen a été de ce fait investi en son absence en tête de liste pour les élections régionales en PACA, suite au retrait de candidature du patriarche FN.
Jean-Marie Le Pen a reçu une invitation qui l’incitait à se présenter devant le bureau exécutif du FN, composé de neuf personnes qui doivent prendre la qualité de conseil disciplinaire. Un dirigeant frontiste avait expliqué que « les statuts prévoient cette procédure pour un membre du bureau politique ».
Concernant les propos réhabilitant le maréchal Pétain et considérant que c’est un « point de détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, « toutes les options sont sur la table » contre M.le Pen, d’après Florian Philipot, vice-président du FN. « La meilleure solution , c’est que Jean-Marie Le Pen puisse conserver sa liberté de parole, mais que sa parole n’engage pas le Front national », affirme Mme Marine Le Pen, jeudi dernier sur i-Télé, des éléments qui pourraient conduire au retrait des ses attributions officielles dans le parti. Il est possible qu’une convocation de l’assemblée générale puisse avoir lieu afin de modifier les statuts du FN.
Malgré cela, beaucoup de membres du parti sont favorables à un apaisement. « Le fait qu’il ait pris du recul pour les régionales est déjà une sanction. Jean-Marie Le Pen n’est pas un militant lambda, il a droit à une considération différente » a déclaré le maire de FN de Fréjus, Davi Rachline. Une opinion que Nicolas Bay partage également.
Mais nombreux d’entre eux estiment aussi qu’il est important de faire preuve de fermeté. « C’est un geste d’égalité. Nous avons une politique sévère à l’intérieur du mouvement, il faut que tout le monde s’y plie. Passer devant une juridiction, ce n’est pas une humiliation, je crois à la catharsis de l’audience » a déclaré le député européen Wallerand de Saint-Just. Reste à déterminer si le président d’honneur du FN aura la force physique pour affronter cette juridiction.
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