Les hélicoptères ont enfin atteint des zones reculées du Népal, quatre jours suivants le terrible séisme qui avait frappé le Népal, provoque la mort de plus de 5 000 personnes et les disparitions de 250 personnes suite à de nouvelles avalanches.
Cette nouvelle avalanche s’est présentée mardi, dans l’après-midi , dans la région de Ghodatabeta, à proximité de l’épicentre du tremblement de terre et qui traverse le parcours de trekking de Langatanf, selon Uddhav Prasad Bhattarai, un responsable local.
Les habitants de Gorkha, l’un des des districts les plus touchés par le séisme, se sont accourus vers les hélicoptères les bras tendus pour demander un peu d’eau et quelques vivres. Une journaliste de l’AFP qui avait été à bord a vu des dizaines de maisons réduites en tas de bois.
« Le sol continue de trembler, cela a encore été le cas ce matin. À chaque fois, nous avons l’impression que nous allons être engloutis, que nous allons mourir. Je veux partir d’ici », a raconté à l’AFP Sita Gurung, dans le village de Lapu. « Nous n’avons reçu aucune nourriture depuis le séisme (…) nous n’avons plus rien ici », a poursuivi, montrant sa maison en ruine, une femme de 24 ans installée sur une civière par les militaires pour être évacuée.
Les Etas-Unis, l’Israël et la Chine ont envoyé des appareils de leurs forces aériennes pour aider les services de secours qui sont déjà en place. Le Pemier ministre Sushil Koirala avait promis lors d’une réunion de crise que le gouvernement ferait le maximum pour faire parvenir de l’aide d’urgence aux zones himalayennes les plus isolées qui ne pouvaient que compter sur eux même pour s’en sortir.
« Nous recevons des appels à l’aide de toutes parts. Mais nous sommes dans l’incapacité d’organiser simultanément les secours dans de nombreux endroits en raison du manque d’équipements et de spécialistes », avait ajouté M. Koirala, qui a par ailleurs décrété trois jours de deuil national.
« Tant de gens ont perdu leur maison. Ils n’ont pas assez d’eau et de nourriture », a pour sa part déclaré Udav Prasad Timilsina, un responsable du district de Gorkha. « Nous n’avons pu soigner les blessés. Nous avons un besoin pressant de denrées essentielles comme la nourriture, l’eau, les médicaments, et de tentes ».
Le séisme a fait près de 5 057 morts dont 18 alpinistes avaient été emportés par l’avalanche sur l’Everest, mais également près de 10 000 blessés, d’après le dernier bilan officiel. La Chine et l’Inde également près une centaine de morts.
L’ONU estime que près de huit des 28 millions d’habitants du Népal sont touchés par le tremblement d’une manière ou d’une autre.
Valérie Amos, une dirigeante des opérations humanitaires des Nations-Unis, se rendra au Népal Jeudi prochain y restera pendant trois jours pour « montrer la solidarité de l’ONU avec les Népalais (…) et évaluer la réponse » au tremblement, selon un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq.
Au même moment, les habitants de Katmandou se ruent vers les magasins pour constituer des réserves de denrées de base comme de l’huile ou du riz. Les stations-service sont également submergées par les habitants qui veulent faire le plein.
Des familles entières accourent vers les autocars pour essayer de quitter la capitale détruite par les tremblements, pour se rendre vers leurs villages d’origines. Ceux qui n’avaient nulle part où aller a passé les nuits sous des tentes de fortune.
« Il y a tant de peur et de confusion » a déclaré Bijau Sreshtt, un père de famille qui se s’est refumées dans un parc avec ses trois enfants , son épouse et sa mère. Les médecins travaillent 24 sur 24 dans des conditions difficiles pour soigner les blessés. L’hôpital est submergé et la morgue est à saturation.
L’unique aéroport international de la ville est difficile d’accès à cause des dégâts qu’il a subit. Ce qui ralentit l’arrivée des équipes de secours avec leur matériel. Les Japonais par exemple ont dû faire trois tentatives d’atterrissage avant d’arriver à faire poser leur appareil. Le programme alimentaire mondial a également validé l’opération d’urgence d’une valeur de 116,5 millions de dollars pour offrir des soutiens alimentaires à 1,4 million de personnes pendant trois mois. Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) de l’ONU est également prêt à octroyer près de 15 millions de dollars, la Norvège 15,5 millions de dollars, les États-Unis, 10 millions de dollars et le Japon, 8 millions de dollars.
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