Dans un petit champ situé sur l’île de Texel dans le nord des Pays-Bas, se développe actuellement ce qui pourrait être une réponse à la faim dans le monde : une pomme de terre qui pousse malgré l’eau salée.
Depuis 2006, des expériences ont commencé avec dans l’idée de venir en aide aux mal-nourris sur la planète, soutenue par l’université d’Amsterdam, une équipe de chercheurs étudie la compatibilité de différents aliments (carottes, fraises, salades…) avec le sel. L’équipe de Texel essaye de cultiver des plantes sur des terres considérées comme hostiles, voire inutilisables. De nombreuses variétés de pommes de terre ont été testées et certaines gèrent mieux le sel que d’autres. Le projet concernant les pommes de terre est apparemment un succès sans avoir recours à des laboratoires ni des OGM.
Les patates salées pourraient transformer la vie de milliers d’agriculteurs, et ainsi aider à l’alimentation de millions de personnes qui vivent sur des terres salines. Concernant son goût, elle reste douce, car la plante produit d’elle-même plus de sucre pour compenser. Le sel quant à lui est pris au piège dans les feuilles de la plante et n’augmente pas la consommation en sel des êtres humains. Seule ombre au tableau, ce qui est le plus salé pour l’instant, c’est le prix 5 fois plus cher qu’une pomme de terre classique.
De nombreux pays sont tout de même intéressés, l’Égypte, le Bangladesh et l’Inde ont déjà demandé une collaboration. Un projet va être inauguré en Camargue dans le sud de la France.
Crédit photo : Marc Van Rijsselberghe