Le premier ministre britannique envisage un nouveau projet loi dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ce projet de loi intégrera le renforcement des mesures de surveillance du Web. Le gouvernement conservateur n’a pas caché son idée de renforcer la législation.
Ainsi, le projet de loi intègrera des mesures permettant de limiter la liberté d’expression. Les personnes soupçonnées « d’incitation à la haine ou qui participent à des activités visant à renverser la démocratie » pourraient écoper une sanction de la part de la police avant de publier un contenu sur le Web. Le texte donnera encore plus de pouvoirs de l’État, lui permettant de supprimer des organisations ou fermer des mosquées soupçonnées d’être extrémistes.
Un autre texte permettrait de rendre plus souple la législation sur la surveillance du Web et les moyens légaux à disposition des agences de renseignement. Le GCHQ britannique collabore avec la NSA américaine dans son important programme de surveillance du web mondial, d’après les documents qu’Edward Snowden avait révélés.
La ministre de l’Intérieur, Theresa May, a fait la promesse d’établir le plus rapidement de nouvelles mesures. Le précédent gouvernement Cameron n’avait pas réussi à faire voter le projet de loi qui imposait aux fournisseurs d’accès à Internet et réseaux sociaux à garder la totalité des données de connexion de leurs clients. Appelé à l’époque « snooper’s Charter ou la charte des fouineurs », le texte devait face à l’opposition des libéraux-démocrates, les principaux partenaires de gouvernement des conservateurs.
Le GCHQ avait publié pour la première fois une annonce pour le recrutement de nouveaux hackers. Le recrutement se fera de manière beaucoup plus informelle. D’après les révélations d’Edward Snowden, les hackeurs du GCHQ seraient les auteurs des piratages informatiques qui ciblaient Gemalto, le géant franco-néerlandais des puces électroniques.
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