Nerd

Presbytie: l’appli pour ne plus porter des lunettes

Serait-il possible un jour que 20 millions des presbytes qui vivent en France n’auraient plus besoin de leurs lunettes qui leur sont toujours utiles dans leur vie quotidienne? C’est le défi que la société américo-Israélienne avait relevé en développant une application qui a déjà séduit des milliers d’Américains et qui arrive enfin dans l’Hexagone, d’après les informations publiées par Le Parisien.

Les presbytes le savent, prendre un rendez-vous chez un spécialiste de la vue n’est pas un jeu d’enfant, cette appli est une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont un problème de la vue. Les innovations sont légion pour les pathologies les plus sérieuses, mais aussi les plus simples. L’application s’appelle « GlassesOff » et elle pourrait offrir une nouvelle vie aux quelques 1,4 million de presbytes qui peuvent se passer de leurs lunettes.

L’application a été conçue avec l’Institut de l’oeil de l’université de Tel-Aviv. Elle se base sur la plasticité cérébrale, l’application s’adaptera à la capacité du cerveau de créer de nouveaux circuits neuronaux pour toutes nouvelles conditions. L’abonnement mensuel est de 9 euros, avec 10 minutes de séances d’entraînement pendant quelques semaines, le cerveau pourrait apprendre à compléter le défaut provoqué par le vieillissement du cristallin. Thierrye Bury, ophtalmologue estime que cette « application de traitement » est « révolutionnaire ».

 D’après les évaluations de l’Université Californienne de Berkeley, l’efficacité de GlassesOff est convaincante. Les 30 volontaires qui l’avaient testé pouvaient lire sans lunettes après trois mois d’utilisation.

Catherine Albou-Ganem rappelle qu’une évaluation scientifique sur plus de volontaires est utile. Mais la chirurgienne, pionnière de l’opération de la presbytie, l’application peut aider au moins 30% des Français presbytes.

La spécialiste a quand même regretté que la France était en retard par rapport aux Américains, alors qu’elle compte beaucoup trop de presbytes. Elle garde quand même de l’optimisme en concluant : « Dans cinquante ans, c’est sûr, on ne portera plus de lunettes ni de lentilles… sauf peut-être pour les enfants « 

Crédit Photo: Martine/flickr

A propos de l'auteur

Stephanie Dumont