Plusieurs dizaines d’étudiants dont l’université a brutalement fermé au milieu de leurs études, ont été reçus mercredi à la Maison-Blanche, avec l’appui du récent mouvement Strike Debt (grève de la dette, en français). Ils ont réclamé l’annulation de leur prêt. La dette des étudiants américains est de 1 160 milliards de Dollars, elle menace l’économie américaine.
41 millions d’Américains ont souscrit un prêt pour payer leurs études, de 33 000 $ en moyenne, alors que les salaires ont stagné depuis trente ans, les frais de scolarité eux, ont explosé, + 1 120 % depuis 1978. Le gouvernement fédéral garantit les prêts des étudiants, et ils sont accordés selon le coût des études. Les Universités et les écoles publiques construisent des installations luxueuses alors que les subventions de l’État baissent. Un tiers des emprunteurs est aux prises avec des retards de paiement.
Barack Obama multiplie les mesures pour alléger le fardeau des anciens étudiants, avec le programme « Pay as you earn », qui permet de limiter les remboursements à 10 % des revenus, mais cela ne règle en rien le problème de fond, qui est celui de l’explosion des coûts. Gare à ceux qui ne payent pas, une vingtaine d’États leur retirent la licence de travail, et même parfois le permis de conduire.« Évitez Harvard, devenez plombier » a déclaré le milliardaire et ex-maire de New-York Michael Bloomberg.
De nombreux économistes redoutent une crise économique, car une génération endettée, c’est une génération… qui ne consomme plus.
Crédit photo : Javier Doren