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Migrants: la nouvelle crise qui ébranle l’Europe

Une importante tension s’est créée entre la France et l’Italie qui avait effectué l’évacuation des migrants de Vintimille hier.  C’est une nouvelle prise qui menace l’Union Européenne, malgré qu’aucune décision n’ait été prise hier au Luxembourg.
Le dossier des migrants ouvrirait-il une nouvelle crise entre la France et l’Italie? Depuis des jours, Vintimille est devenue un point de tension entre la France et l’Italie. La France par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve compte bien faire respecter les règles européennes qui les migrants soient réadmis en Italie. Le gouvernement, appuyer par l’accord de Dublin et de Shengen ne compte pas accepter les demandeurs d’asiles qui arrivent dans la ville frontalière de Vintimille, juste à quelques kilomètres de la frontière française.
Hier, la police italienne avait chassé plus une dizaine de demandeurs d’asile qui s’étaient réfugiés sous un pont. Les migrants ont quand même réussi à s’enfuir sur des rochers.
Depuis jeudi, les autorités françaises ont doublé de vigilance et ne permettent à aucun migrant de passer créant un « sit-in pacifique des étrangers » qui avaient demandé le droit d’entrer en France.
Aucune décision n’a pu être prise lors de la réunion des Luxembourgeois alors que le but de cette réunion était de convaincre la Commission européenne qui essaie de mettre en place un mécanisme d’urgence de solidarité européenne. Cela consiste à se partager les charges de 40 000 demandeurs d’asile venant des pays en guerre telles que la Syrie, l’Érythrée qui accostent en Italie et en Grèce depuis le 15 avril. Ce dispositif vise a soulagé ces deux pays qui ont dû mal à faire face à ce genre de flux. Depuis janvier, l’Italie avait dû gérer l’arrivée de près de 60 000 personnes, alors que l’agence Frontex comptabilise près de 100 000 entrées irrégulières depuis janvier.
Différentes déclarations se sont succédé durant ces derniers jours pour inciter les États à coopérer. Amnesty avait accusé «l’échec honteux» de l’action de la communauté internationale face à «la pire crise des réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.»
La France n’accepte pas la clef de répartition de l’Europe et ne veut pas que ce mécanisme de solidarité soit permanent. La France devrait se charger de 9 000 réfugiés, l’Allemagne de 11 849, les deux pays qui traitent le plus de demandes tous les ans.

crédit photo: DukeUnivLibraries

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Stephanie Dumont