Normalement, les personnes qui bénéficient d’aide à la complémentaire santé (ACS) peuvent profiter du tiers payant pendant les consultations médicales. Sauf que les médecins estiment que le dispositif est « inapplicable » et que son lancement est « prématuré ».
Ce sont surtout les personnes ayant des revenus modestes qui bénéficient de l’ACS d’un montant de 1.000 euros par mois pour une personne vivant seule. Cependant, cette somme est assez élevée pour que la personne bénéficie d’une de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C).
L’extension au 1er juillet du tiers payant à laquelle 1,2 million de bénéficiaires est composé d’abord d’une première étape qui consiste à la généralisation de la dispense d’avance de frais de tous les assurés d’ici à 2017. Cette mesure a provoqué d’importantes frustrations chez les médecins libéraux qui ont peur d’un surcroit de travail administratif, des retards de paiement ou encore une perte d’indépendance.
Si le syndicat des médecins soutient le tiers payant en faveur des patients les plus désargentés, nombreux sont ceux qui ne sont pas d’accord avec la mise en place de ce dispositif, et dénoncent la complexité des modalités des retenues pour l’ACS. Certains demandent même le boycott du dispositif.
« Le dispositif, en l’état actuel, est inapplicable », déclare ainsi son président, Jean-Paul Ortiz, qui demande « un report de trois ou peut-être six mois ».
Pour le président du principal syndicat de médecins généralistes, Claude Leicher, ce dispositif représente une « illustration des difficultés pointées par sa profession ».
Et ce, à cause de ma réforme des contrats ACS qui devrait être appliquée à partir du 1er juillet. Le gouvernement a choisi une dizaine d’offres types qui définit les niveaux de garantie pour les bénéficiaires de l’ACS. Cette mesure devrait apporter un rapport qualité-prix et faciliter l’accès à certains soins.
Cependant, il y a un problème. Il n’y a que les patients qui ont choisi l’un de ces nouveaux contrats qui peuvent bénéficier d’un « tiers payant intégral » et ne verseront rien. Ces patients ne devront plus s’acquitter de la participation forfaitaire d’un euro à partir du 1er juillet.
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