Des chercheurs de l’université de Chicago auraient découvert les symptômes de dépression chez certains individus avec leur smartphone.
Si les smartphones avaient cette capacité de nous informer sur notre activité physique, ils pourraient également détecter notre humeur. En effet, plus on utilise un smartphone, plus on peut développer des symptômes de dépression.
Il paraît que les personnes dépressives passent plus de 68 minutes par jour sur leurs téléphones tandis que les personnes en bonne santé n’y passent que 17 minutes.
« On a constaté que les individus déprimés ont tendance à chercher à annuler certaines de leurs tâches quotidiennes. Le fait d’utiliser son téléphone pour aller sur une application est une distraction idéale pour échapper aux contraintes » avait déclaré David Mohr, l’un des auteurs de l’étude.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs de l’université de Feinberg ont suivi pendant deux semaines 40 adultes en leur demandant d’utiliser l’application « Purple Robot ». Les sujets étaient âgés de 18 à 59 ans. Les chercheurs leur ont demandé de remplir un questionnaire portant sur la dépression avant l’étude. Près de la moitié d’entre eux ont des troubles dépressifs. Durant 15 jours, l’application a posé tous les jours des questions aux utilisateurs sur leur humeur.
En plus d’enregistrer leur réponse, « Purple Robot » récoltait également des données sur le temps d’utilisation du smartphone, la mobilité des utilisateurs et la durée de leurs déplacements, avec le GPS du téléphone.
« Les personnes qui ont tendance à passer plus de temps dans un ou deux endroits – comme les gens qui restent à la maison ou vont au travail et retournent directement à la maison – sont plus susceptibles d’avoir des taux de dépression importants » avait expliqué David Mohr.
En corroborant les données collectées et les questionnaires qui ont été remplis au début de l’étude, les chercheurs ont pu diagnostiquer les symptômes des utilisateurs avec justesse dans les 86,5% des cas. Bien évidemment, les chercheurs préconisent une étude à plus grande échelle pour confirmer l’étude.
crédit photo: Simon