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Prix de la viande: François Hollande lance un appel à la grande distribution

« Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il doit y avoir des prix pour les rémunérer », a déclaré le président de la République.

François Hollande a lancé « un appel à la grande distribution » afin d’offrir une meilleure situation aux éleveurs, dont certains ont du mal à faire face à une situation difficile à cause des courts actuels de la viande de boeuf et de porc, qui sont largement très bas par rapport aux coûts de production.

« Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il doit y avoir des prix pour les rémunérer », a dit le président de la République pendant un déplacement à Villefort (Lozère), avant de se rendre sur une étape du Tour de France. « Je lance encore un appel à cette grande distribution pour qu’elle offre aux consommateurs la qualité et aux agriculteurs un prix ». « Les grandes surfaces se sont engagées à augmenter sensiblement les prix pour qu’il y ait un soutien apporté aux producteurs. Nous veillerons à ce que cet accord soit respecté » et « à ce que l’approvisionnement français soit partout privilégié », a-t-il ajouté.

« Si on veut que l’agriculture continue à vivre, et pas simplement à survivre, il faut lui apporter un soutien », a déclaré le président, « le soutien, c’est ce qu’on peut faire sur le plan fiscal en allégeant les contraintes. » Concernant la difficulté des consommateurs à acheter de la viande, François Hollande affirme « le consommateur, qui fait au plus juste et qui prend un produit, même s’il vient de loin, dès lors qu’il est moins cher ». « Il faut donner de l’information sur la qualité du produit, sur la sécurité. Ça a un prix », a-t-il justifié. « C’est pour ça que le label France identifie le produit. C’est aussi la responsabilité des collectivités dans les cantines, cet été dans les centres de vacances. Il faut des achats de produits français », a-t-il accusé.

Environ 20.000 fermes françaises sont en grande difficulté actuellement d’après le ministère de l’Agriculture, qui envisage des aides d’urgence pour les éleveurs. Les filières de la viande porcine et bovine sont les plus touchées, mais également celle du lait.

Pour faire face à ces crises, « depuis le 20 février dans chaque département, nous avons mis en place des cellules d’urgence », a déclaré Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture et déjà « 23 millions d’euros » ont été débloqués pour aider « les allégements de charge, les reports et les effacements de cotisation MSA », une mutualité sociale agricole. Cependant, les professionnels estiment que les mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux qui demandent des actions plus profondes sur le désendettement et la compétitivité de leur filière.

crédit photo: PES Communications

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Stephanie Dumont