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Droit à l’oubli: Google ne veut pas obéir à la CNIL

Le moteur de recherche ne souhaite pas à appliquer le droit à l’oubli sur l’extension .com.

Google a décidé désobéir à la CNIL. En effet, le moteur de recherche a annoncé jeudi qu’il n’appliquera pas le droit à l’oubli à l’extension .com, comme l’avait exigée l’autorité responsable de la protection de la vie privée et des libertés en ligne, en juin. La CNIL avait procédé à la mise en demeure du géant du web, en l’accusant de limiter le déréférencèrent uniquement aux extensions européennes aux google.fr, .uk, .de…

Selon un post publié sur le blog européen du géant du web, Peter Fleischer, responsable des questions de vie privée chez Google, pense qu’il n’est pas nécessaire d’appliquer le droit à l’oubli à l’échelle globale. Un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne avait établi le droit à l’oubli permettant aux internautes de demander la suppression de certaines informations concernant leur vie privée de ses résultats de recherches. Près de 250.000 demandes ont déjà été examinées par le moteur de recherche.

Selon la CNIL, cette limitation géographique implique que le nouveau droit est ineffectif, un argument que Peter Fleischer n’adhère pas en rappelant que «?97 % des internautes français accèdent à Google par le biais d’une version européenne?». Il avait expliqué que l’entreprise californienne ne veut pas être celle qui limite la liberté d’expression. «?Aucun pays ne devrait avoir l’autorité de décider à quel contenu peut accéder quelqu’un, dans un autre pays? » avait déclaré le juriste en indiquant les risques que peuvent provoqués les censures, si un des pays moins démocratiques utilisait le même système avec des critères différents.

«?Il existe d’innombrables exemples où un contenu déclaré illégal dans un pays serait déclaré légal dans d’autres États?», avait Peter Fleischer, citant notamment les contenus que la Russie définissant de «Propagande gay?».

crédit photo:simon

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Stephanie Dumont