Nicolas Daragon a été enfin entendu. Le maire de Valence a interpellé la ministre de l’Écologie, le 17 juillet dernier concernant la baisse de 110 à 90 km/h la vitesse sur une par de l’A7 traversant son agglomération, selon les informations publiées par le Parisien.
L’A7 est l’une des autoroutes les plus fréquentées d’Europe avec près de 70.000 passages de véhicule en moyenne. La vitesse y est déjà réduite de 20km/h au niveau de Valence soit 110 km/h, mais ce ralentissement n’est pas assez pour Nicolas Daragon qui se base sur une enquête parlementaire et trois études conduites localement pour étayer ses arguments. L’enquête stipule que « la pollution atmosphérique sur le territoire de Valence est générée essentiellement par le transport routier. » Cette pollution serait responsable de 55 décès dans l’agglomération, avait rappelé le maire qui s’est basé sur les données de l’Institut de veille sanitaire. « Diminuer la vitesse des véhicules permettrait de réduire cette pollution, car plus la vitesse moyenne est basse, moins il y a d’émissions », ajoute Nicolas Daragon.
La ministre de l’écologie, Ségolène Royal était tout à fait d’accord avec le constat du maire, d’après le Parisien. « Cette initiative montre que les élus locaux sont conscients des enjeux et prêts à prendre leurs responsabilités pour lutter contre la pollution. »
Cette démarche pourrait donner des idées aux autres agglomérations. D’après le maire de Valence, près d’une quinzaine de villes de France seraient concernées par les autoroutes passant à moins de 300 mètres du centre. Il a envoyé des lettres à douze maires de communes qui se rouvrent dans la même situation pour qu’ils appuient sa demande.
Ségolène Royal prévoit l’annonce à la rentrée de la mise en place des mesures de lutte contre la pollution de l’air qui équivaut à près de 100 milliards d’euros par an.
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