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Les menus scolaires de substitution trainés en justice

Le tribunal administratif de Dijon donnera sa décision d’ici vendredi sur l’affaire de suppression des menus alternatifs au porc dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône. En effet, une association avait saisi la justice pour contrer la décision que le maire LR de la commune avait prise.

Le tribunal administratif de Dijon a examiné ce mardi matin la décision du maire de Chalon-sur-Saône, qui a voulu supprimer dès la rentrée le menu de substitution dans les cantines des écoles de la ville.

Un important débat se présente dans la sphère politique et les réseaux sociaux le jour où le maire de Chalon-sur-Saône avait annoncé la suppression des menus des substitutions des porcs dans les cantines scolaires de la ville. L’annonce survenait à quelques jours des élections départementales provoquant une vaste polémique.

Cette décision a tout de suite contesté en justice. La Ligue de défenses judiciaires des musulmans avait déposé un recours en référé-suspension devant le tribunal administratif de Dijon, dirigé par l’avocat Karim Achoui.

Depuis mardi matin, le tribunal avait débuté l’analyse de la requête sur les réseaux sociaux, les personnalités politiques. Eric Ciotti était en faveur de la décision de Gilles Platret, alors que d’autres estiment que cette décision est un prétexte du principe de laïcité. Rachida Dati ainsi Christian Jacob n’était pas non plus en faveur de cette initiative.

Les débats au tribunal, qui doit donner sa décision «avant la fin de la semaine», se sont concentrés sur des points techniques. De ce fait, le communiqué du 16 mars joue-t-il sur la prise de décision ou juste considéré comme une valeur informative? Si les mairies disposaient d’une importante liberté, les décisions en rapport avec les cantines scolaires ne devaient pas être prises avant un vote de délibération en conseil municipal. Les avocats de l’association estiment que les maires ne devaient pas agir seuls. Jean-Baptiste Jacquenet-Poillont pense que Gilles Platret était «incompétent pour prendre cette décision de son propre chef».

crédit photo: jarmoluk

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Stephanie Dumont