Le photographe hongrois naturalisé américain, Robert Capa est célèbre surtout grâce aux clichés pris lors du débarquement, le 6 juin 1944 à Omaha Beach. Cependant, un ancien journaliste du New-York Times prétend que le photographe a menti sur les conditions de réalisation de ses célèbres clichés du D-DAY.
A.D. Coleman conteste avec obsession la version officielle qui veut que le photographe débarque sur la plage d’Omaha Beach avec les soldats et qu’après 1 h 30 et 106 photos, il quitte les lieux pris de panique. Il envoie les 106 photos (quatre pellicules) au magazine Life, dirigé par John Morris, qui confie le développement à un jeune laborantin de 15 ans qui hélas, fait fondre l’émulsion de la pellicule. Un seul rouleau est sauf, celui des onze clichés qui nous restent aujourd’hui.
A.D. Coleman prétend, après une enquête minutieuse que Robert Capa aurait été victime d’une « crise de nerfs » à Omaha Beach et aurait décampé au bout de 30 minutes seulement. La gaffe du laborantin ne serait qu’une invention, de John Harris pour protéger l’image de son magazine et la réputation de Capa.
Sûr de son fait, A.D. Coleman accuse John Morris, Life, l’agence Magnum (cofondée par le photojournaliste en 1947), l’International Center of Photography de New-York et bien d’autres, d’avoir monté un scénario pour en tirer profit. Il polémique avec tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, comme récemment Le Monde et Télérama.
Il est à remarquer tout de même qu’une chose est sûre, si Capa a été pris de panique, c’est qu’il y était et il est encore le seul à avoir immortalisé le moment.
Crédit photo : Benjamin