François Hollande et Angela Merkel ont demandé à l’Europe de fournir une réponse « unifiées » devant la crise des migrants, et ce, avant une réunion sur l’Ukraine avec le président Petro Porochenko.
«Nous devons mettre en œuvre un système unifié de droit d’asile», a déclaré François Hollande aux côtés de la chancelière allemande, indiquant que c’est une «situation exceptionnelle qui (allait) durer». De son côté, Angela Merkel a indiqué que si l’Union européenne a, «de manière globale, un même droit d’asile», tous les pays de l’Europe doivent l’ appliquer le «le plus rapidement possible».
L’Allemagne a déjà apporté son investissement dans la prise en charge des réfugiés qui s’est préparés à recevoir près de 800.000 migrants cette année, « un défi » comme l’avait défini le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière. Lundi dernier, Angela Merkel avait demandé la «la mise en place des centres d’enregistrement dans les pays de première entrée, donc la Grèce et l’Italie» ait lieu dès «cette année».
Aucun centre d’accueil destiné à différencier les migrants relevant du droit d’asile n’a été créé depuis que leur création a été décidée vers la fin juin. «Nous ne pouvons tolérer un (tel) retard» avait martelé la chancelière allemande, alors que pas moins de 100.000 migrants sont venus en Europe en juillet. Près de 7.000 personnes ont franchi la frontière entre la Serbie et la Macédoine en une seule nuit.
La France et l’Allemagne étaient toujours « solidaires ». François Hollande avait demandé une «répartition équitable des réfugiés qui relèvent du droit d’asile» en Europe et «un raccompagnement dans la dignité des personnes entrées de manière illégale». «Nous devons également mettre en œuvre un système unifié de droit d’asile» ainsi qu’une «politique migratoire commune avec des règles communes», ajoute-t-il, en parlant «des normes d’accueil» ou la «définition des pays sûrs». L’Allemagne voudrait aussi que le statut de certains pays Balkans tels que le Kosovo ou l’Albanie soit réexaminé.
«Il est des moments dans notre histoire européenne où nous faisons face à une situation exceptionnelle. Aujourd’hui c’est une situation exceptionnelle, mais une situation exceptionnelle qui va durer», a continué François Hollande.
crédit photo: European Council