Il ne reste plus que deux rentrées pour appliquer les nouvelles réformes éducatives avant l’élection présidentielle. La généralisation de la réforme des ZEP et l’application des nouveaux programmes de maternelle et de l’Éducation morale et civique débuteront en septembre 2015.
Najat Vallaud-Belkacem devra présenter mardi la première rentrée scolaire qu’elle avait déjà préparée, une semaine précédant la reprise des 860.000 professeurs et des 12 millions d’élèves. La ministre de l’Éducation qui a pris la place du frondeur Benoît Hamon, il y a un an, continue les réformes qu’il a envisagées dans la loi sur l’école de 2013 de Vincent Peillon.
Les chantiers qui ont provoqué plus de polémiques ces derniers mois qui concernaient surtout la réforme du collège et les nouveaux programmes scolaires du CP à la troisième ne seraient pas appliqués cette année, mais en septembre 2016, peu avant l’élection présidentielle.
Le bilan éducatif sera sans doute observé la loupe, surtout que François Hollande a fait de ce secteur une priorité de son quinquennat. La droite est déjà sur le terrain: Bruno Le Maire avait attaqué la réforme du collège et Alain Juppé a publié un ouvrage sur l’école, « mères des réformes » mercredi dernier.
Le pré-rentrée des enseignants a été repoussé le 31 aout et celle des élèves le premier septembre, suite à une révision du calendrier scolaire qui change aussi les zones des vacances. Un préavis de grève a été déposé par le Snalc pour le 31, Snalc, le syndicat minoritaire « hostile » à une rentrée en août.
Ce seront les élèves de maternelle qui bénéficieront de leurs nouveaux programmes. La maternelle constitue désormais un cycle à part entière qui n’est plus à cheval avec l’école élémentaire. La grande section ne sera plus considérée comme un « petit CP », même si cette tendance pourrait placer certains élèves en échec précoce. La priorité se trouve dans le langage, la socialisation et les jeux. Les nouveaux programmes sont assez consensuels, mais le premier syndicat du primaire estime ces nouveaux programmes pourraient rester lettre morte sans une formation d’enseignants.
crédit photo: Antoine Taveneaux