Manuel Valls, le premier ministre avait annoncé qu’il était favorable à la création d’un campement humanitaire pouvant accueillir près de 1.500 migrants à partir de 2016. Le campement serait installé à Calais où se trouvent actuellement des centaines de migrants dans des abris de fortune, donnant à la ville une allure de bidonville.
Manuel Valls était venu à Calais avec deux commissaires européens. Frans Timmermans, l’un des vice-présidents de la Commission avait déclaré que l’Europe fournirait une aide exceptionnelle de 5 millions d’euros pour la création de ce campement.
Le campement ne replacera pas le centre Jules-Ferry qui abrite actuellement des migrants à Calais, mais qui est totalement saturé. Manuel Valls à annoncer que la construction du campement humanitaire n’entraînera pas la fermeture du centre Ferry qui a déjà nécessité un investissement de 3,8 millions d’euros.
Le campement doit « fournir une assistance humanitaire » pour les migrants et « soutenir le transport de demandeurs d’asile de Calais verts d’autres destinations en France », avait indiqué Frans Timmermans.
Devant l’arrivée massive de migrants dans la région du Calaisis, les autorités françaises ont demandé à la création de structures dans les zones rurales dans l’Hexagone, où les migrants pourraient se réfugier en attendant l’examen de leur dossier. Le ministère de l’Intérieur avait lancé en début juillet un appel d’offres pour la construction de 4.000 places pour les demandeurs d’asile en France.
Ce nouveau projet Manuel Valls rappelle le centre de la croix rouge, implanté à Sangatte en 1999 dans le but de créer près de 200 places dans une ancienne usine d’Eurotunnel, mais le site a été vite submergé par 1.600 personnes.
Le centre a été démantelé en 2002 à l’époque où Nicolas Sarkozy était encore ministre de l’Intérieur, provoquant la foudre des critiques britanniques. « Nous sommes là, l’Europe est là », a de son côté indiqué Manuel Valls aux migrants, ce lundi matin.
crédit photo:Ministerie van Buitenlandse Zaken