Ce sont de drôles d’élections qui se déroulent actuellement au Guatemala. Tout d’abord parce qu’elles font suite à la démission du président Otto Pérez, qui a été ensuite placé en garde à vue pour présomption de corruption. Ensuite parce qu’elles propulsent maintenant en tête, Jimmy Morales, animateur d’une émission humoristique à la télévision, acteur et producteur de cinéma.
Le pays vit des moments incroyables sur fond de corruption et de pertes de confiance de l’ensemble de la population envers ses dirigeants. Cela dure depuis avril, avec d’un côté, une enquête menée conjointement par le parquet et une commission spéciale de l’ONU, révélant plusieurs scandales de corruption, et de l’autre, un mouvement populaire sans précédent. Le point d’orgue, le président élu démissionne une semaine après, son immunité lui est retirée et il est placé en garde à vue.
C’est donc sans enthousiasme, ni trop d’illusions que les Guatémaltèques sont retournés aux urnes ce week-end. D’ailleurs, c’est un humoriste sans expérience politique qui semble en tête dans les premiers résultats.
Entré en politique récemment, Jimmy Morales a essayé sans réussir, de conquérir la mairie de sa ville, mais il a percé de manière spectaculaire ces derniers mois sur la scène politique nationale, sans avoir de réel programme concret. Il semble surtout, avoir pour lui, le simple fait, qu’il ne soit pas touché par une affaire de corruption.
Crédit photo : Estadieu Eric
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