Devant la menace des braconniers qui sont de plus en plus équipés, les protecteurs des éléphants ont choisi de faire appel aux nouvelles technologies pour les protéger.
Dans la réserve de Samburu, au nord du Kenya, Google a choisi d’intervenir pour protéger les éléphants. Le géant du Web a procédé au développement de cartes en trois dimensions en vue d’aider à la conservation des espèces d’éléphant dans cette partie du globe. Son objectif est de leur offrir un service de sécurité à court terme et d’aider à la protection de leur habitat en long terme.
Pour cela, des dizaines d’animaux ont été équipés d’un collier permettant de pister leur déplacement grâce à de données satellitaires. « Cela constitue une inestimable banque d’informations », avait indiqué Douglas-Hamilton, directeur du groupe écologiste Save the Elephants. Les éléphants sont représentés par des petites icônes sur une carte et leur déplacement est suivi en temps réel. Les données renseignent également l’utilisation des sols où l’agrandissement des terres arables peut diminuer l’espace pour les animaux.
« Nous pouvons utiliser la technologie de Google Earth pour comprendre les schémas de migration et nous en servir pour assurer une meilleure protection » des éléphants, avait expliqué Farzana Khubchandani, directrice marketing de Google Kenya.
Les colliers améliorent la sécurité des animaux à court terme. « Les colliers peuvent nous dire qu’un animal ne bouge plus. Cela nous permet de réagir très rapidement et d’envoyer des patrouilles », affirme David Daballen, en charge des opérations sur terrain de la réserve. « A long terme, cela permet une meilleure planification pour créer des couloirs pour les animaux dans les zones menacées par le développement » explique Douglas-Hamilton.
Actuellement, près de 85 animaux sont pistés, une moitié se trouve au nord du Kenya et le reste dans la République démocratique du Congo en Zimbabwe et en Afrique du Sud. Cependant, il faut l’admettre, le projet a un coût: environ 8.000 dollars par collier avec son ajustement et son entretien.
crédit photo: Vberger
