Jeudi, un jeune homme de 21 ans armé d’un sabre, a tué deux personnes dans un établissement scolaire de Trollhättan en Suède avant d’être abattu par la police. Les motivations de ce geste sont peut-être liées à l’influence de vues proches de l’extrême droite et des milieux anti-immigration.
La tragédie a d’abord pris l’apparence d’une blague. Le tueur portait un masque et un casque ressemblant à Dark Vador, de Star Wars, et plusieurs élèves ont d’ailleurs pris une photo à ses côtés, puis la tuerie a commencé. Elle a pris fin avec la mort du jeune homme, touché par plusieurs tirs de la police. Il est décédé de ses blessures.
Comme hélas trop souvent maintenant, l’enquête sur l’univers du tueur renvoie le portrait d’un garçon plutôt renfermé, « vivant dans son monde », fasciné par les films de guerre et les romans de Stephen King. Il regarde des vidéos réalisées par les milieux néo-fascistes suédois, censées révéler « le contrôle des médias juifs sur la civilisation occidentale » et » l’enfer multiculturel » de la Suède. Une autre vidéo glorifie l’Allemagne nazie et exprime sa sympathie pour le parti suédois anti-immigration.
Le choix de l’établissement n’est pas anodin puisqu’il accueille un grand nombre de jeunes migrants arrivés récemment dans le pays. Tout ceci fait penser pour Daniel Poohl, rédacteur en chef d’Expo à « la tendance que l’on a pu voir aux États-Unis de ces jeunes hommes blancs en colère qui se sont radicalisés sur le net » et passent à l’acte pour « sauver la race blanche ».
Crédit photo : Môsieur J.
