Contre toute attente, c’est L’AKP, le parti du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui est arrivé largement en tête des élections législatives ce dimanche. Il obtient la majorité absolue au Parlement. Un résultat sans appel qui pourrait inciter le président en place à accentuer une politique plus autoritaire.
Le parti du président Recep Tayyip Erdogan a regagné une majorité qu’il avait perdue il y a cinq mois en remportant les élections législatives de dimanche en Turquie. Il faut bien dire que cette victoire a déjoué tous les pronostics. Le Parti de la justice et du développement (AKP) a recueilli 49,2 % des suffrages et occupe 316 des 550 sièges de député. Le principal parti pro-kurde, le Parti démocratique des peuples (HDP), a réussi de justesse à conserver des sièges au Parlement, en récoltant 10,4 % des voix. Avec un score qui lui permettrait d’empocher 59 sièges de député, c’est un net recul par rapport aux 80 sièges remportés lors du scrutin du 7 juin.
C’est une revanche pour celui qui a pour objectif politique, d’établir un régime présidentiel sur mesure en modifiant la constitution, et ainsi mieux museler les critiques de ceux qui l’accusent de mener une politique anti-kurde. Le pouvoir a même été accusé de bombarder des cibles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) plutôt que celles de l’État islamique à la frontière syrienne. Erdogan a aussi été accusé par une large partie de l’opinion de porter la responsabilité morale de l’attentat perpétré par l’EI qui a fait une centaine de morts le 10 octobre à Ankara.
Crédit photo : World Economic Forum