Les premiers résultats des élections législatives iraniennes en Iran, semblent démontrer que la coalition des réformateurs et modérés, alliés du président Hassan Rohani, ont fait une remarquable avancée, cependant elle n’obtient pas la majorité au Parlement.
L’élection s’est déroulée avec pour toile de fond, l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances et l’Iran. Il a entraîné la levée de la plupart des sanctions économiques qui asphyxiaient l’économie iranienne. Le président modéré Rohani misait sur cet accord nucléaire, et sur les investissements étrangers, pour gagner des députés favorables à sa politique au Parlement. Pour leur part, les conservateurs continuent à mettre en garde le pays vis-à-vis des puissances occidentales, et s’inquiètent toujours d’une possible « infiltration ». Ils persistent à voir d’un mauvais œil tout changement politique, économique et culturel.
Les meilleurs résultats des modérés se situent dans la ville de Téhéran, où ils obtiennent la totalité des 30 sièges qui étaient jusqu’alors détenus en grande partie par les conservateurs. Le président entend utiliser ces bons résultats pour poursuivre une série de réformes économiques et sociales avant la fin de son premier mandat de quatre ans en 2017.
Le président iranien ainsi que son allié Akbar Hachemi Rafsandjani, anciens présidents de la République islamique, ont été élu à l’Assemblée des experts. Dans la capitale, leur liste commune a remporté 15 des 16 sièges qui étaient en jeu. Cette chambre, est chargée de nommer le Guide suprême iranien alors que le guide actuel, Ali Khamenei, est âgé de 76 ans.
De plus, n’oublions pas, que ces résultats ont été obtenus malgré l’éviction par le Conseil des gardiens de la Constitution (qui a un droit de veto sur les candidatures) de la plupart des grands leaders du camp réformateur.
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