Il y a le « Festival de Cannes » avec son tapis rouge, ses stars, ses paillettes, ses récompenses, et ses polémiques, et puis en parallèle, il y a le marché du film de Cannes. Au total, 1 426 projections de 1 000 films différents ont été organisées, pour des participants venant de 118 pays différents.
Pour beaucoup, moins de professionnels se sont déplacés cette année sur la Croisette pour acheter et vendre des droits de distribution de films. Il semblerait qu’il était plus facile cette fois de trouver une table dans les restaurants les plus courus de la station balnéaire. C’est vrai que c’est un peu léger comme preuve. Une chose est sure, le business ne laisse pas de place à l’artistique, et les businessmen du cinéma ne restent pas jusqu’au bout du festival qui dure 12 jours. Par contre, « un acheteur reste en moyenne plus de 9 jours« , souligne le directeur délégué du marché.
Derrière la sélection officielle, c’est un autre monde du cinéma qui grouille, avec une palette bien plus grande. Ce sont avant tout, des films commerciaux, moins reluisants artistiquement comme les films de genre fantastique, horreur… Cependant, le marché de ces films tourne, et par exemple, une association s’est mise en place avec Frontières, un marché canadien spécialisé dans le film de genre qui se tient en juillet à Montréal. Concrètement, des projets de films présentés à Frontières seront ensuite proposés au marché du film de Cannes durant deux jours. Jérôme Paillard, le directeur délégué du marché du film explique « les films de genre se développent beaucoup en dehors des circuits spécialisés. Ce ne sont pas des gros budgets, ils marchent bien en vidéo-à-la-demande et en Asie, et la réalité virtuelle leur offre de nouvelles perspectives ».
Justement, la réalité virtuelle a d’ailleurs été à l’honneur au cours de l’édition 2016 du marché, avec la création d’une salle de projection spécifique.
Crédit photo : BLS Sudtirol