Évidemment, c’est toujours plus facile après, et c’est un peu simple de dire « il aurait fallu que » ! Cependant, il faut regarder les choses en face, et trouver des solutions avant de trouver des coupables. C’est pour « redéfinir les armes de l‘État contre les terroristes », que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de janvier et novembre 2015 à Paris, a rendu ses conclusions.
Le maître-mot est « coordination », et pour aller dans cette optique, la commission réclame la refonte du système. Le rapporteur socialiste Sébastien Pietrasanta explique, « c’est dans ce sens, que je propose la création d’une Agence Nationale de lutte contre le terrorisme”. Cette nouvelle agence nationale antiterroriste, évoquée par les députés serait rattachée au Premier ministre, pour coordonner les services de renseignements. Ce service résulterait de la fusion du Service Central de Renseignement Territorial (SCRT, anciens Renseignements Généraux ndlr) et la SDAO (Sous-Direction de l’Anticipation Opérationnelle ndlr) qui est le service de renseignements de la Gendarmerie.
Dans ses conclusions, reviennent aussi la nécessité de donner plus de prérogatives au « directeur national du renseignement », qui travaille à l’Élysée auprès du président de la République.
Il est également question d’une action vers les prisons, qui devient un lieu important de radicalisation, avec la création d’un véritable bureau du renseignement pénitencier.
Toujours pour rechercher plus d’efficacité, et de coordination, les députés, malgré la réticence du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, maintiennent l’idée de la fusion des groupes d’intervention d‘élite (GIGN, BRI et RAID). Ils soutiennent aussi le recrutement de magistrats anti-terroristes.
Concernant l‘état d’urgence, les députés sont sceptiques sur sa réelle efficacité au regard des moyens déployés
Crédit photo : Actus secours