Quand la réalité rattrape la fiction ! Le Loup de Wall Street, le film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio sur les pratiques boursières frauduleuses, aurait été lui-même financé par de l’argent illégal. Les autorités américaines parlent de détournement de fonds publics.
Cet énorme succès du box-office, a bénéficié de financements de 100 millions de dollars illégalement siphonnés via des montages complexes dans les paradis fiscaux, selon les autorités américaines. Au centre de cette affaire, on retrouve de l’argent détourné du fonds souverain malaisien 1MDB. Plus précisément, Riza Aziz le beau-fils du Premier ministre malaisien, qui a cofondé en 2010 le studio de cinéma hollywoodien Red Granite ayant produit « Le Loup de Wall Street ».
L’argent proviendrait d’un détournement de fonds massif portant sur la somme totale de 1,4 milliard de dollars, qui avaient été levés pour le compte de 1MDB via des émissions d’obligations en 2012, selon la plainte américaine. Une partie de la somme s’est retrouvée en suisse, au nom d’une société immatriculée dans les Iles Vierges britanniques avant d’être utilisée par Riza Aziz pour acheter de luxueuses propriétés et fonder son studio de cinéma.
Pour The Hollywood Reporter, il ne fait aucun doute que les 100 millions de Red Granite ont été suffisants pour « financer intégralement » le film. Leonardo DiCaprio avait d’ailleurs lui-même rendu hommage à Red Granite en remerciant l’ensemble de l’équipe de production, dont Riza Aziz, pour avoir pris des « risques sur ce film« .
Tout ceci peut expliquer, au-delà du travail du réalisateur, et des acteurs, peut-être cette sensation diffuse de crédibilité et de réalisme, qui ont valus à Leonardo DiCaprio d’être récompensé en 2014 d’un Golden Globe.
Crédit photo : Mike Scops